Pour le retour et la protection de J.P. Bemba :Le MLC implore la grâce de Dieu

Lundi 25 mai 2015 - 13:41

« Avec Dieu, nous vaincrons « . Au Mouvement de Libération du Congo (MLC), ce slogan n’est apparemment pas creux. Du Secrétaire Général aux militants, en passant par les cadres et haut cadres du parti, le slogan est loin d’être vide de sens.

L’un croit avec une ferme conviction que les jours de Jean- Pierre Bemba Gombo doit passer à La Haye sont désormais comptés. Eve Bazaïba Masudi, S.G. de cette formation politique, a réitéré les mêmes sentiments en déclarant, au terme de la célébration eucharistique du samedi 23 mai dernier à la Cathédrale Notre Dame du Congo à Lingwala : » fini les sept années de vaches maigres « . Place dès aujourd’hui aux sept années de vaches grasses.

» Il n’y a pas eu des preuves suffisantes pour enfoncer J.P. Bemba, lors du procès « , a-t-elle affirmé en rappelant que les troupes du MLC avaient débarqué en Centrafrique en 2006, à la demande du chef de l’Etat d’alors, Ange-Félix Patassé. En tout et pour tout, ces troupes étaient sous contrôle de l’état- major général de la RCA.

J.P. Bemba, la trahison

Dans son homélie, à l’occasion de la messe d’action de grâce organisée à la faveur du sénateur Jean-Pierre Bemba, l’officiant du jour, l’abbé Jean-Paul Loanga, a reconnu que le président national du MLC a beaucoup souffert. » Aujourd’hui, 7 ans qu’il souffre dans la prison de la Cour Pénale Internationale. N’oublions pas qu’il a dans le passé souffert aussi dans ses responsabilités.

Il a souffert de ne pas s’être toujours senti soutenu dans ses très lourdes responsabilités » a dit l’abbé Loanga, qui a renchéri qu’il en a été parfois découragé.

Comme Homme politique et président national du MLC, certainement, il souffre plus comme Jésus à cause de la trahison.

De toutes les façons, le destin d’un individu est constitué d’ensemble des événements qui affectent son existence. Ceux qui le côtoie ou qui l’on vu, nous disent qu’au-delà de tout, c’est un homme heureux et il sait que la vérité finira par triompher et justice sera rendue.

L’officiant du jour a voulu terminer son enseignement, tiré de l’évangile du Luc au chapitre 5, verset 11, en formulant deux recommandations. Aux membres du MLC, il a tenu à rappeler qu’ils sont une communauté de destin. C’est-à-dire des hommes et femmes qui partagent spirituellement et idéologiquement la même existence.

L’abbé Loanga a comparé le MLC au filet de Pierre, débordé de poissons en train de se rompre. Il faut sauver le filet. A Eve Bazaïba, la Secrétaire Générale du MLC, l’officiant a recommandé d’être une femme de devoir, au discernement rapide et pointu, très exigeant vis-à-vis d’elle-même d’abord avant de le demander à ses collaborateurs, tout en restant profondément humain, mais donnant la priorité au bien commun qu’est le MLC.

Clôturant la série des mots, Bazaïba a remercié tous ceux qui ont répondu positivement à l’appel du parti pour assister à la messe d’action de grâce, en vue d’assurer la protection et implorer la grâce du Seigneur pour le retour au pays du chairman.

Car si Dieu ne protège pas, ceux qui le font, le font en vain. L’heure étant à la joie, la députée, qui affiche déjà ses marques au plan politique, a demandé aux » égarés » qui le veulent de réintégrer le parti. Le pardon leur est accordé en cette circonstance.

Procès éminemment politique

Dans les rangs du MLC, on a toujours soutenu que le dossier Bemba à la CPI est vide et le procès éminemment politique. Devant assurer la responsabilité civile sur des crimes et exactions commis par ses troupes en RCA, le président national du MLC a été arrêté en 2008 en Belgique et transféré à la aux Pays-Bas, où il demeure encore sous les verrous depuis 7 ans.

Deux chefs d’accusation ont été formulés à son encontre : crime contre l’humanité (viol et meurtre) et trois chefs de crime de guerre (viol, meurtre et pillage).

Depuis, le procès a connu des rebondissements à répétition. Il lui aussi reproché la subornation des témoins (le fait de soudoyer les témoins pour les amener à faire de fausses déclarations).

A ce propos, l’ancien procureur général Luis Moreno était accusé des mêmes faits par la défense de J.P. Bemba. Selon le chargé des communications de la CPI à Kinshasa, Paul Madidi, il n’en est rien. Aucune liberté provisoire n’a été octroyée à JP Bemba, qui doit rester en prison.

Par G.O.