Corneille Nangaa est parti pour succéder à Malumalu. Sa nomination ne devait plus tarder. Fin connaisseur des questions électorales, Corneille a tous les atouts pour réussir sa mission.
La restructuration du bureau de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) domine l’actualité, après la double démission de son président, M. l’abbé Malumalu, et son vice-président, André Mpungwe. Au niveau des confessions religieuses, les différents responsables des églises ont trouvé un compromis autour de Corneille Nangaa, actuel secrétaire exécutif adjoint de la centrale électorale.
Même si ce choix a provoqué certaines irritations - apparemment marginales dans les rangs de l’église catholique - il faut reconnaître que le probable remplaçant de Malumalu fait prévue d’une expérience qui aspire confiance.
Dans sa biographie, l’on découvre que Corneille Nangaa a fourbi ses armes dans les questions électorales à l’époque de la Commission électorale indépendante (CEI) dirigée alors par l’abbé Malumalu, au sortir du dialogue inter congolais de Sun City. C’est donc un pur produit de l’école Malumalu. Or, en matière électorale, l’expertise de Malumalu est irréfutable. En RDC, en Afrique, comme ailleurs, tous reconnaissent en Malumalu une mine d’informations pour toutes les questions électorales. C’est donc dans cette école de Malumalu que Corneille Nangaa, plus que jamais pressenti à la tête de la Ceni, a été formé.
L’homme idéal
Dans son cursus au sein de la centrale électorale, Corneille Nangaa a connu un passage à vide, marqué par l’arrivée du pasteur Daniel Ngoy Mulunda. Après le départ de ce dernier, c’est aussi l’abbé Malumalu qui le rappellera, à côté de Flavien Misoni au pilotage du secrétariat exécutif de la Ceni. L’abbé Malumalu ne pouvait faire de nouveau appel à Corneille Nangaa qu’en se référant à son savoir-faire pendant qu’il prestait à ses cotés depuis 2003. Autant dire que le choix des confessions religieuses est justifié. En tout cas, ce n’est pas un choix de la passion mais celui de la raison, dicté par l’expertise avérée d’un homme qui a bâti toute sa vie professionnelle sur des questions électorales.
En plus de ses capacités à maîtriser les questions électorales, corneille Nangaa est avant tout universitaire, détenteur d’une licence en économie de l’Université de Kinshasa. Y a-t-il encore des raisons de remettre en cause ses capacités à diriger la Ceni ?
Corneille Nangaa est bien parti pour occuper le fauteuil laissé vacant par l’abbé Apollinaire Malumalu. En exerçant sous le deuxième mandat de l’abbé-président en qualité de secrétaire exécutif adjoint chargé de l’administration et de la logistique, Corneille Nangaa est au coeur du système électoral congolais. Ce n’est pas un néophyte, moins encore un parachuté à la Ceni.
Corneille Nangaa a un atout principal qui le place en bonne position dans la course à la succession de Malumalu. Il n’a pas une coloration politique. Apolitique, c’est quelqu’un sur qui compter pour des élections libres et apaisées. Il est juste question de lui faire confiance en le mettant dans la position de rendre le meilleur de lui-même pour amener le peuple congolais au troisième cycle électoral de la 3ème République.
Son passage à la Ceni l’a aguerri. Il maîtrise les rouages de la Ceni. Au moment où cette institution citoyenne peine à retrouver ses marques, Corneille Nangaa paraît comme l’homme idéal ; celui qui devait incarner e renouveau de la centrale électorale de la RDC.
Par LP