Ramazani Shadari : ‘‘le mandat du président Kabila va expirer quand on va installer un nouveau président élu ’’

Lundi 18 avril 2016 - 18:43
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Au sortir du bureau du greffier de la cour constitutionnelle où il a déposé la requête en interprétation des articles 70, 103 et 105 de la constitution, le député Emmanuel Ramazani Shadari, coordonnateur de tous les groupes parlementaires de la majorité présidentielle à l’assemblée nationale et président du groupe politique Pprd, a rappelé que la requête n’a pas pour objectif de prolonger le mandat du chef de l’état. Selon lui, la question est posée à la cour constitutionnelle pour qu’elle donne son entendement sur ces trois articles afin de mettre fin à la polémique face à la multiplicité d’interprétations. D’ailleurs, selon lui,  il est clair que le mandat du chef de l’état expire à l’installation d’un nouveau président élu. Donc pour le secrétaire général adjoint du parti présidentiel se référant à l’article 70 de la constitution, le mandat du président Kabila va expirer quand on va installer un nouveau président élu. C’est la constitution qui le dit, affirme-t-il. S’il y a des contradictions dans l’interprétation, nous avons donc jugé opportun qu’on vienne devant la cour et la cour va donner la bonne interprétation qui sera acceptée par tout le monde. Mais pour éviter toute confusion, on attend la réponse de la cour. Parmi les documents annexés à la requête, il y a le rapport de la commission PAJ de la transition présidée en son temps par le doyen Mwando Nsimba, actuel modérateur du G7 qui indique que pour éviter le vide institutionnel, le mandat du chef de l’état prend fin à l’installation effective d’un nouveau président élu. C’est l’article 70 de l’avant-projet de la constitution, insiste Shadari. Pour nous, la cour doit maintenant faire son travail. Ramazani Shadari évoque le cas des sénateurs, de députés provinciaux et même de gouverneurs qui, depuis quatre ans, sont toujours en fonction. Ils bénéficient des articles 105 et 197 de la constitution. Ils sont là protégés par la constitution et il en sera ainsi pour le chef de l’état et pour les députés nationaux, assure l’adjoint de Mova. La MP a, ainsi, évité le débat de la rue et l’a ramené à la cour constitutionnelle pour trancher. Et ça mettre fin au débat, conclue-t-il. Au total, 285 élus de la Majorité et de l’opposition ont signé le document.