Le musée Royal de l'Afrique centrale de Belgique (MRAC) a, lundi 29 avril, ouvert un laboratoire de biologie du bois en République démocratique du Congo.
Situé dans la Réserve de biosphère de Yangambi, au cœur du bassin du Congo, ce laboratoire ambitionne de mener des actions de recherche de pointe sur l'anatomie du bois et la dendrochronologie (qui est l'étude des cernes de croissance des arbres).
Il vise à mieux comprendre le rôle des forêts dans l'adaptation et l'atténuation du changement climatique.
« Ce laboratoire de biologie du bois est unique en Afrique subsaharienne. Ses microscopes et tous ses équipements les plus sophistiqués nous permettront d’étudier le fonctionnement des arbres sur place », a indiqué Hans Beeckman, chef du service de biologie du bois au MRAC.
« Le bassin du Congo est la deuxième forêt tropicale humide du monde en termes de superficie et son rôle est crucial dans le stockage du carbone et la régulation de la température. Par conséquent, la compréhension des caractéristiques de croissance des arbres locaux, de l’historique de la végétation et des propriétés du bois nous permettra de protéger cet important écosystème », a-t-il ajouté.
Le laboratoire du bois bénéficiera principalement aux universités et instituts supérieurs congolais. Il s’inscrit dans le cadre du projet Formation, Recherche et Environnement dans la Tshopo (FORETS) qui est financé par l’Union européenne et coordonné par le Centre de recherche forestière internationale.
« Les étudiants de master et de doctorat de l’Université de Kisangani auront accès au laboratoire pour réaliser les recherches nécessaires à leur mémoire et à leur thèse », a annoncé Mélissa Rousseau, Collaboratrice scientifique du MRAC et responsable du laboratoire.
« Nous souhaitons qu’il devienne un lieu de rencontre pour les scientifiques locaux et internationaux, au service de la circulation des idées et de l’expertise comme de la promotion de la collaboration entre centres universitaires. »
Pour assurer la continuité de l’initiative, le MRAC forme des chercheurs congolais à la gestion du laboratoire qui sera autonome à la fin du projet FORETS en 2021.
Situé dans le Nord de la démocratique du Congo, la Réserve de biosphère de Yangambi présente une biodiversité remarquable. Elle est cependant menacée par la surexploitation des ressources naturelles par les communautés locales qui en dépendent pour leurs moyens de subsistance.
Cette équipe de recherche étudie les arbres des zones tropicales africaines pour faire avancer l’écologie forestière et contribuer à la production durable de bois en Afrique tropicale.
Orly-Darel Ngiambukulu