RDC-Banque mondiale: évaluation des projets financés dans le cadre du développement

Jeudi 23 juin 2016 - 11:20
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Dans son mot d’ouverture des travaux, le ministre des Finances, Henry Yav, a invité les participants de réfléchir sur les mesures nécessaires permettant l’allègement les délais de le décaissement pour l’exécution de ces projets de développement!

Le Gouvernement congolais tient au financement de ses partenaires techniques et financiers pour permettre la poursuite des investissements de développement ainsi que l’accompagnement de certaines réformes initiées au pays.

Mais en cette période où la RD Congo fait face à la réduction de ses recettes, il se pose un problème réel de baisse des taux de décaissement et des délais trop longs pour la mise en vigueur des projets du pays afin de permettre son développement.

C’est dans ce contexte qu’il s’est tenu, hier mercredi 22 juin à Roméo-Golf, dans la commune de la Gombe , à Kinshasa, « la Revue de performance des projets financés par la Banque mondiale en RD Congo ».

Une initiative organisée chaque année depuis 2011. Pour l’année 2016, le thème principal des travaux est: « la Contribution des projets du gouvernement financés par la Banque mondiale au développement et à la réduction de la pauvreté en RD Congo ».

Une occasion pour le gouvernement et la Banque mondiale d’évaluer les progrès

C’est le ministre des Finances, Henry Yav, qui a procédé à l’ouverture des travaux. C’était en présence de certains de ses collègues membres du gouvernement central.

L’argentier national a relevé que cette revue de la performance du portefeuille constitue une occasion pour le gouvernement et la Banque mondiale d’évaluer les progrès dans la mise en œuvre des différents projets de développement, l’atteinte de leurs objectifs de développement, identifier les mesures nécessaires pour surmonter les obstacles éventuels, ainsi qu’identifier les orientations stratégiques possibles pour booster cette performance du portefeuille.

C’est ainsi qu’ Henry Yav a invité les participant aux travaux de réfléchir sur les mesures nécessaires permettant l’allègement les délais de le décaissement pour l’exécution de ces projets de développement. Aussi pour lui, le financement de la BM apporte des solutions dans le pays, surtout dans les secteurs comme ceux des Infrastructures, de Santé et d’Education.

Bien avant, le directeur des Opérations de la Banque mondiale, Amadou Moustapha Ndiaye, est intervenu pour relever la conjoncture économique mondiale difficile dans laquelle la revue de cette année 2016 a été organisée, caractérisée par la baisse du cours des matières premières et pétrolière qui affecte de manière significative la capacité du gouvernement à financer le développement du pays.

Une baisse du cours des matières premières qui pourrait s’installer dans la durée

Il y a des craintes, a-t-il soutenu, en se référant aux analyses des économiques qui font savoir que cette baisse du cours des matières premières pourrait s’installer dans la durée.

Ce qui nécessite non seulement des mesures à court terme pour faire face aux effets immédiats, mais également des mesures à plus long terme pour rendre l’économie de moins en moins vulnérable aux chocs extérieurs, et l’adapter à la nouvelle donne internationale.

Moustapha Ndiaye a rappelé qu’au cours de la revue de mai 2015, une dizaine de recommandations avaient été formulées et des cas de succès avaient été enregistrés, notamment la forte implication et le suivi de la partie nationale dans la mise en œuvre des projets.

« En dépit de ces succès réalisés des cas de faiblesse ont été observées, notamment le retard dans la mise en vigueur de nouveaux projets, la violation des politiques de sauvetage, ainsi que des progrès mitigés dans les réformes accompagnées dans le cadre de différents projets », a-t-il ajouté.

Un exemple a été donné que, ces retards présentent plusieurs conséquences.

Ils affectent la performance du portefeuille et impactent négativement l’allocation des fonds IDA à la RD Congo, en raison d’une détérioration de la capacité d’absorption du pays.

Ils constituent, en outre, un surcoût pour des projets qui ont une durée moyenne de 5 ans, avec pour conséquence le recours très fréquent aux procédures de restructuration pour allonger le délai de mis en œuvre.

La paix dans la région de l’Est

Le directeur des Opérations de la BM en RD Congo, a également soutenu qu’une enveloppe globale de 466 millions de dollars américaines, répartie sur sept projets couvrant des secteurs prioritaires tel que l’éducation, la santé, le commerce transfrontalier, pourrait contribuer à la paix dans la région de l’Est, et les routes est toujours en attente de mise en vigueur.

C’est pourquoi, il a lancé un appel aux assises de proposer des voies et moyens pour réduire les 13 étapes et les 17 étapes pour la mise en œuvre respectivement des accords et des accords de prêt/crédit.

Une précision, ce qu’avec un portefeuille évalué à environ 3,8 milliards de dollars américains, comprenant 29 projets actifs (dont les projets régionaux et les projets de l’initiative des Grands Lacs), ce portefeuille est l’un des plus importants et l’un des plus larges en Afrique.

Par Lucien Kazadi T.