RDC-Election : E. Ramazani, candidat le plus médiatisé, avec un temps d'antenne de 100% à la RTNC-Radio et 73 % à la RTNC-TV (SYMOCEL)

Lundi 17 décembre 2018 - 18:57
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Emmanuel Ramazani Shadary, dauphin du président Kabila, caracole en tête des candidats présidents de la République les plus médiatisés durant les deux premières semaines de la campagne électorale. C'est-ce qui ressort d'une recente étude menée par la Synergie des Missions d'Observation Citoyenne des élections (SYMOCEL), rendue publique le 10 décembre. Selon les statistiques de SYMOCEL, E. Ramazani Shadary figure à la tête des présidentiables les plus médiatisés avec 40,01% de temps d'antenne et 32,95% de temps de parole total accordé par les organes de presse ecrite. Il est suivi du directeur de campagne du candidat président de la coalition CACH, Vital Kamerhe. Le candidat président de la République du label Lamuka, Martin Fayulu et celui de CACH, Félix Tshisekedi, occupent respectivement la troisième et la quatrième position. "En effet, le candidat du FCC, Emmanuel Shadary. s'est vu attribué 40,01% de temps d'antenne et 32,95% de temps de parole total accordé par la presse. Il vient avant Vital Kamerhe, de CACH, qui a bénéficié de 15% de temps d'antenne et 15% de temps de parole à la presse. Hormis, les candidats Kin-Kiey Mulumba, Ifoku Marie-José et Seth Kikuni Masudi, les autres candidats à la présidentielle du 23 décembre 2018 ont globalement bénéficié d'un temps d'antenne et de parole très marginal", deplore cette étude. Cette structure d'observation électorale affirme que le candidat de la coalition électorale au pouvoir, le Front Commun pour le Congo (FCC), a bénéficié de plus de temps d'antenne sur les médias publics, notamment à la RTNC1 radio (100%) et la RTNC1 télévision (73,10%). Ce, contrairement au candidat de la plateforme Lamuka qui n'a bénéficié que d'une seule seconde. Celui du CACH, precise l'étude, a quant à lui bénéficié que de 26% à la RTNC1 et 48,16% à la RTNC2 TV du temps d'antenne. Il se degage de l'analyse de ces données empiriques que le principe de l'accès équitable aux médias à tous les courants politiques n'est pas respecté durant cette période de campagne électorale. Pour une bonne suite de la campagne électorale, la SYMOCEL recommande à la CENI et au CSAC de "veiller avec rigueur au respect des dispositions légales qui organisent la campagne électorale et de prendre des sanctions qui s'imposent en cas de non respect ". Ce qui permettra de garantir l'équilibre médiatique entre toutes les parties prenantes au processus électoral. Rappelons que toujours dans cette optique de favoriser l'accès aux médias de l'Etat à tous les courants politiques, en cette période si délicate, le Conseil supérieur de l'audiovisuel et de la communication ( CSAC) à pris l'initiative d'organiser des émissions qui doivent etre diffusées dans les médias publics avec tous les prétendants à la magistrature suprême. Merveil Molo, stagiaire