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Selon l'ancien archevêque métropolitain de Kinshasa, les résultats de l'élection présidentielle publiés par la CENI et confirmés par la Cour Constitutionnelle, donnant pour vainqueur Félix Tshisekedi, ne sont pas conformes avec ceux de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo, "CENCO".
Monseigneur Laurent Mosengwo qui s'exprimait le 25 février dernier à l'occasion des Grandes Conférences Catholiques en Belgique, a indiqué que Martin Fayulu avait selon les chiffres de la CENCO, obtenu 62,11%.
"Dans la nuit de mercredi à jeudi, 10 janvier 2019, la Commission Électorale Nationale Indépendante annonçait que monsieur Félix Tshisekedi arrivait en tête de l'élection présidentielle avec 7.051.013 des voix, soit 38,57% des suffrages exprimés, devant Martin Fayulu qui n'aurait reçu que 34,8% des voix. Cependant, les chiffres de la CENCO indiquent le score suivant : 62,11% pour Martin Fayulu, 16,88% pour Emmanuel Ramazani Shadary, et 16,93% pour Félix Tshisekedi", a déclaré Mgr Monsengwo dans son discours.
Pour le cardinal Laurent Monsengwo, le simulacre d'alternance en cours, risque de relancer la crise de légitimité.
"Tout d'abord, il est indéniable qu'une véritable alternance après ces élections aurait mis fin à la crise de légitimité qui a détérioré la situation dans le pays depuis près de trois décennies. Mais, le simulacre d'alternance en cours, déjà décriée par le peuple, risque de relancer la crise de légitimité, en lieu et place de la juguler", a poursuivi Laurent Monsengwo.
Les propos de l'ancien archevêque de Kinshasa ont aussitôt provoqué la réaction du parti présidentiel. Selon Augustin Kabuya secrétaire général adjoint de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social, "UDPS", la déclaration du cardinal Monsengwo ne le surprend pas d'autant plus que ce dernier n'a selon lui, jamais supporté Étienne Tshisekedi.
Jephté Kitsita