L’opposition parlementaire et extraparlementaire, des organisations de la société civile et des membres de la diaspora réclament une enquête indépendante nationale et internationale sur les événements qui ont secoué Kinshasa et d’autres villes congolaises la semaine dernière. Des manifestations contre la version initiale de la loi électorale organisées par l’opposition ont dégénéré en émeutes, faisant 14 morts, selon le gouvernement ; 42, selon la Fédération internationale des droits de l’homme.
Dans une déclaration à la presse jeudi 29 janvier à Kinshasa au siège du Mouvement du peuple congolais pour la République (MPCR) de Jean-Claude Vuemba, les opposants ont demandé que toute la lumière soit faite sur ces événements.
Concernant les manifestants interpellés, l’opposition a invité la justice à faire son travail sans céder aux pressions politiques.
« Nous exhortons les juges saisis de différents cas à ne dire que le droit, rien que le droit en s’abstenant d’obéir aux injonctions politiques qui instrumentalisent la justice », a déclaré Jean-Claude Vuemba.
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Par ailleurs, l’opposition a déploré « l’exhumation » de l’affaire Vital Kamerhe contre Wivine Moleka « au mépris de l’arrangement à l’amiable trouvé entre les deux parties en cause ».
La Cour suprême de justice (CSJ) s’est saisie de l’affaire qui oppose le président de l’UNC à la députée de la majorité sur un contentieux électoral datant de 2011. Et qui risque de valoir à Vital Kamerhe une peine d’emprisonnement.