RDC – Monusco : Köbler à New-York pour faire rapport

Vendredi 13 mars 2015 - 12:24

Comme chaque année à la même époque, des discussions auront lieu dans une semaine au sein du conseil de sécurité, en vue du renouvellement du mandat de la Monusco. Mais, entre la M Monusco et le gouvernement et même le chef de l’Etat Joseph Kabila, les violons sont loin de s’accorder.

Ces derniers, en effet, ne décolèrent pas devant l’intransigeance de la mission de l’ONU à l’égard de deux officiers FARDC accusés de violations des droits de l’homme et nommés à la tête des troupes combattantes contre les FDLR au Kivu.

Il n’est pas question de maintenir ces officiers au commandement des troupes congolaises, ne cesse de soutenir la Monusco. Et la tension a monté depuis d’un cran.

Martin Köbler, représentant spécial de Ban Ki-moon en RDC, l’a si bien reconnu. » Les relations entre la Monusco et le gouvernement, mais aussi le Président de la République, c’est moment difficile. C’est tendu, a-t-il déclaré mercredi dans une conférence de presse peu avant de s’envoler pour New-York.

En raison du désaccord entre les deux parties, les casques bleus ne prennent pas part à l’offensive contre les rebelles hutu rwandais dans l’Est dans la RDC déclenchée fin janvie, mais entrée en phase opérationnelle depuis fin février.

Le représentant spécial du SG de l’ONU en RDC qui séjourne déjà à New-York a noté toutefois qu’il y a une brèche. La coopération entre les FARDC et la MONUSCO n’est pas complètement rompue.

Elle a été relancée en décembre par la traque contre les rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF) dans le Nord-Kivu et contre l’armée de résistance du Seigneur (LRA).

» Pour preuve, nos troupes vivent ensemble, combattent ensemble dans la brousse avec les FARDC « , a fait remarquer Martin Köbler. Le joli constat de Köbler a néanmoins été démenti par un général congolais qui a déclaré sous le couvert de l’anonymat que les FARDC se battent seuls avec leurs propres moyens sur le front des ADF.

Des diplomates enfoncent le clou en affirmant que l’armée congolaise a reçu l’ordre de cesser toute collaboration avec la Monusco. La consigne serait appliquée à la lettre.

La brigade d’intervention de la Monusco est une force spéciale de 3.000 hommes. Elle est autorisée par le conseil de sécurité de recourir à la force de manière offensive.

Toute cette situation sera évoquée dans le rapport que Martin Köbler fera sur la RDC devant le Conseil de Sécurité dont les travaux s’ouvrent le 18 mars 2015 à New-York.

Par G.O.