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Dans son allocution lundi 25 février dernier à l'occasion des Grandes Conférences Catholiques tenues en Belgique, le cardinal Laurent Monsengwo a affirmé que les élections générales organisées en République Démocratique du Congo l'année dernière, ont été ont bâclées.
"Normalement, j'aurais dû envoyer le texte de ma conférence aux organisateurs plusieurs mois avant ladite conférence. Cependant, si je l'avais fait, mon texte n'aurait pas reflété les développements rapides et récents qui ont eu lieu au Congo : Une élection volontairement bâclée y a eu lieu le 30 décembre 2018 et les résultats de ladite élection ont été fabriqués", a déclaré Laurent Monsengwo.
Selon l'ancien archevêque métropolitain de Kinshasa, de nombreuses voix dont celle de la CENCO, chiffres à l'appui, sont montées au créneau pour dévoiler et dénoncer les irrégularités et la grande fraude ayant caractérisé ces élections ainsi que la fabrication des résultats qui s'en est suivi.
Le cardinal Laurent Monsengwo estime que la RDC vit une sorte de continuation de l'ancien régime sous une forme masquée.
"Il fallait forcer Joseph Kabila et son régime de démissionner immédiatement. Cela n'a pas été fait et nous avons hérité d'une continuation du même régime sous une forme masquée. Fasse le ciel qu'il en soit autrement!", conclut L. Monsengwo Pasinya.
Pour la coalition de l'opposition LAMUKA, c'est Martin Fayulu qui a remporté l'élection présidentielle du 30 décembre dernier, devant Emmanuel Ramazani Shadary et Félix Tshisekedi.
Et comme plan de sortie de crise, Martin Fayulu Madidi préconise soit le recomptage des voix, soit la réorganisation des élections dans plus ou moins 8 mois.
Jephté Kitsita