Là où, lundi dernier, Léon Kengo indiquait « en tant que juriste, je m’interroge comment une Constitution qui prévoit des dispositions intangibles peut-elle autoriser les institutions issues d’elle de modifier lesdites dispositions sans tomber dans un cas flagrant de violation intentionnelle de la Constitution ! », Me Mbayo trouve des éléments pour le contredire. Politiquement, indique le député MIR, l’accord global et inclusif signé à Sun City il y a plus de 11 ans, canonisé par Léon Kengo dans son discours, appartient au passé. « C’est un accord qui est déjà tombé en désuétude », explique-t-il tout en rappelant que ce texte dépassé a été signé dans la douleur…et constitue même une humiliation pour le peuple congolais qui fut obligé, au nom de la paix, de se laisser gouverner par ceux là même qui l’ont exterminé avec la complicité des armées étrangères environ cinq ans durant. « N’EST-CE PAS QUE CNDP, M23…ONT VU LE JOUR APRES LA SIGNATURE DE L’ACCORD GLOBAL ET INCLUSIF ? » Allant plus loin, Me Mbayo, comme pour assener un coup fatal, soutient ce texte que Kengo qualifie de charpente de la paix et de la cohésion en RD-Congo, a été plusieurs fois violé par les belligérants. « N’est-ce pas que CNDP, M23…ont vu le jour après la signature de l’accord global et inclusif ? », s’indigne le président du Mouvement des indépendants réformateurs (MIR). « Aujourd’hui, si nous avons la paix, ce n’est pas grâce à cet accord. C’est grâce à notre armée qui a été réorganisée sous l’impulsion du président de la République, Joseph Kabila ». Si hier l’impératif était la paix, aujourd’hui, il faut penser à l’émergence. En cette matière, tranche l’élu de Kabongo, ce n’est pas Kengo qui donnera des leçons à Kabila. Aussi, rappelle-t-il que durant toutes ses années de règne, ce fils gâté de la IIème République n’avait jamais pensé résoudre les vrais problèmes de la population dont la pauvreté, le chômage, l’éducation, la santé, les infrastructures, l’environnement…qu’il prétend défendre aujourd’hui. Il a plutôt, relève-t-on, brillé par plusieurs mesures qui ont enterré l’économie, l’éducation nationale…que Kabila s’emploie aujourd’hui à redresser avec bravoure.
Sociologiquement parlant, Me Mbayo ne manque pas non plus d’arguments. Il estime que l’accord Global et inclusif, signé en terre étrangère et sous la médiation des étrangers, ne peut aujourd’hui servir de prétexte pour empêcher le peuple, qui a recouvert son indépendance, de décider sur des questions vitales de sa survie. « Kabila respecte et continuera à respecter la Constitution », conclut-il. Pour lui, le référendum une responsabilité du peuple souverain. M. M.