Les futures élections et la situation sécuritaire figurent au cœur de la politique des USA dans la région des Grands-Lacs. L’Envoyé spécial de Barack Obama pour les Grands-Lacs, Thomas Perriello, est revenu abondamment sur ces sujets lors de la conférence de presse qu’il a donnée hier mercredi 26 août en la résidence de l’ambassadeur des USA à Kinshasa.
S’agissant du Burundi, les USA appellent à la reprise du dialogue entre les acteurs impliqués dans la " grave crise " pour mettre un terme à l’escalade de la violence. " Les USA constatent que la décision du président Nkurunziza a créé une grave crise politique et humanitaire ", analyse Tom perriello. Celui-ci rappelle que le président Obama avait prévenu ce qui arrive au Burundi. " Quand les leaders veulent s’accrocher au pouvoir, ça crée des conséquences très négatives qui contribuent à la déstabilisation du pays ", rappelle-t-il citant l’actuel locataire de la Maison Blanche.
Thomas Perriello indique que " les camps des réfugiés burundais que nous avons visités au Rwanda et en Tanzanie renseignent sur la gravité de la situation au Burundi ", a-t-il confié. " J’ai rencontré le président tanzanien Jakaya Kikwete et lui ai demandé d’encourager les pays de l’Afrique de l’Est à inciter les leaders burundais à reprendre le dialogue… "
Revenant sur son séjour rd congolais, l’Envoyé spécial de Barack Obama assure avoir eu des " discutions très fructueuses " avec le président Kabila. " J’ai eu des rencontres très instructives avec le président Kabila, avec qui j’ai eu l’occasion de discuter d’un certain nombre de questions relatives à la Région des Grands-Lacs. Avec le président Kabila, nous avons eu des échanges sur la situation des réfugiés à l’Est mais aussi la nécessité de tenir les élections pacifiques dans les délais. Nous avons aussi évoqué la situation au Burundi.J’ai eu l’occasion de beaucoup apprendre avec le chef de l’Etat mais aussi la société civile. "
Thomas Perriello a également affirmé que les USA sont engagés à soutenir les efforts visant à mettre un terme aux actions néfastes des Fdlr dans la région. "La question des FDLR est une question qui a créé beaucoup de problèmes dans la région pendant longtemps. Nous pensons qu’il y a nécessité d’accompagner ce processus de leur désarmement, et aussi voir comment le processus DDRR se passe au Rwanda. "
C’est pour la deuxième fois, depuis sa désignation aux fonctions d’Envoyé spécial des USA dans la Région, que Perriello vient discuter des élections, de leur faisabilité ainsi que des dispositions pratiques. Didier KEBONGO