Rentrée académique ce jeudi dans les universités et instituts supérieurs

Jeudi 15 octobre 2015 - 12:23

Après le bleu blanc le 7 septembre dernier

Après deux mois de vacances méritées, les étudiants d’universités et instituts supérieurs 15 octobre 2015 avec les salles de promotion et les syllabus.

La rentrée académique, de tout temps, a toujours constitué un événement non des moindres. D’abord c’est un cauchemar pour les parents souvent démunis.

En plus, ces derniers doivent faire face au paiement de minerval au taux exorbitant et l’achat des syllabus, condition sine qua non à toute réussite aux examens. Les parents doivent en plus assurer le transport quotidien de leurs progénitures, le logement sur les campus ou (dans des baraquements ou logis de fortune) et la ration alimentaire…

Les conditions d’études en RD Congo ne sont pas idéales. Archicombles, les salles des cours ou de promotion refusent souvent du monde. Certains étudiant devient suivre les cours d&ébout. Il n’est pas aisé non plus pour un professeur de dispenser adéquatement ses enseignements dans ces conditions. Encore moins de contrôler chaque étudiant.

L’essaimage des établissements d’enseignement supérieur n’a pas pu résorber la problématique de la population toujours croissante des étudiants. Certains instituts ont même opté pour les délestages selon les jours pairs et impairs ! Autrement dit, les étudiants suivent les cours à tour de rôle, deux ou trois jours par semaines.

Baisse du niveau d’enseignement : le gouvernement a sa part de responsabilité Il ressort de ce qui précède et cela se vérifie, que le niveau de l’enseignement à tragiquement baissé en RDC et continue à dégringoler. De telle manière que certains finalistes au niveau de licence ne sont pas capables de rédiger correctement une phase ni de conjuguer un verbe au mode indicatif!

La responsabilité de cet état de chose incombe à tous, mais principalement au gouvernement régulateur de la condition sociale.

L’enseignement supérieur étant tributaire des niveaux maternel, primaire et secondaire, les enseignants doivent être pris en compte par le gouvernement en leur assurant des traitements décents. Un enseignant réduit au niveau de mendiants, tel est le cas de nos jours, perd toute personnalité, voire toute crédibilité auprès des élèves qu’il encadre. Idem pour le professeur qui mise sur la vente de son syllabus pour renflouer ses proches.

Des pratiques malsaines comme le monnayage des points par des enseignants ou encore des PSA (points sexuellement acquis) devraient être combattues par le gouvernement.

Si au niveau du primaire et du secondaire, on déplore encore l’école buissonnière, au niveau du supérieur, des jeunes filles s’entassent dans des kiosques, consommant la nourriture et de l’alcool durant les heures des cours.

Là aussi le gouvernement devrait taper du poing sur la table et rappeler à l’ordre les responsables de ces universités et instituts.
L’année académique 2015-2016 qui démarre ce jeudi 15 octobre est appelée à s’inscrire dans un autre registre pour ne pas demeurer dans les sentiers battus. Puisque la jeunesse c’est l’avenir de la RDC, il est un impératif qu’elle reçoive une formation adéquate. Faute de quoi, c’est toute la nation qui va s’écrouler.