La crainte est de voir cette démarche de la centrale électorale congolaise, bien qu’importante, poser problème avec les délais constitutionnels déjà très serrés de 12 mois!
Au cours d’un échange tenu dernièrement au siège de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), le président cette institution d’appui à la démocratie, Corneille NangaaYobeluo, et les ambassadeurs ainsi que les envoyés spéciaux de la communauté internationale ont passé en revue le processus électoral congolais.
La centrale électorale congolaise a partagé, avec les diplomates de l’UE (Union Européenne), de l’UA (Union Africaine), et des Etats-Unis d’Amérique ainsi que de l’Organisation des Nations-Unies, les différents problèmes rencontrés au cours du processus électoral en RD Congo.
Parmi les problèmes figurent ceux étant du ressort de la CENI. C’est le cas de l’étude de planification stratégique, de l’élaboration d’un plan logistique des élections et de la restructuration technique opérationnelle de l’institution.
Différents défis législatifs
Outre ces questions internesde la CENI, les envoyés spéciaux de la communauté internationale ont suivi les préoccupations identifiées par cet organe électoral appelant des solutions extérieures. Selon une dépêche, la centrale électorale congolaise a relevé les des élections exigeant la révision de certaines lois essentielles, telles que la loi portant identification et enrôlement des électeurs et la loi électorale.
La première loi s’impose du fait de quelques incohérences constatées par rapport à la loi électorale. En effet, la loi portant identification et enrôlement des électeurs de 2004 ne prévoit nullement l’enrôlementet le vote des Congolais de l’étranger, alors que la loi électorale elle, dispose en son article 5 que: « le Congolais résidant à l’étranger qui remplit les conditions, titulaire d’une carte d’identité ou d’un passeport en cours de validité, peut participer à l’élection présidentielle, selon les modalités déterminées par la CENI en matière d’enrôlement et de vote ».
Il s’agit pour la CENI, des questions qui ne peuvent favoriser l’organisation urgente des opérations électorales. C’est à ce niveau que se situe justement le problème, dans la mesure où une fois la démarche de la révision de certaines lois électorales essentielles lancée, il y a risque que cette institution d’appui à la démocratie de tirer en longueur le processus électoral. Cela quand on sait déjà que le timing pour la tenue des élections dans les délais constitutionnels divise à l’heure actuelle la classe politique.
12 mois pour organiser les élections
La CENI dispose désormais de 12 mois pour organiser les élections. Des voix s’élèvent de plus en plus pour qu’elle privilégie la présidentielle et les législatives nationales, pour éviter justement le glissement. Ainsi, la préoccupation de réviser certaines lois, bien qu’essentielles, prendra surement beaucoup de temps.
Il faut commencer par élaborer les projets de ces nouvelles lois, pour après les faire passer en examen et adoption au niveau du parlement et enfin attendre leur promulgation par le chef de l’Etat. Le timing déjà précaire pour la CENI risque d’être débordé. Surtout quand on sait comment fonctionner le parlement congolais qui met beaucoup de temps pour examiner et adoption un projet de loi.
Les préoccupations actuelles de la CENI sont soulevées pendant qu’on évoque encore d’autres problèmesqui nécessitent l’intervention des acteurs principaux au processus électoral qu’ils se prononcent très clairement afin de lever des options responsables.
Il s’agit des questions du financement des élections, des 23.000 candidatures enregistrées pour les élections provinciales. Des problèmes auxquels il faut trouver des solutions aussi définitives, sans oublier celui du fichier électoral.
Par Katshi