ROGER LUMBALA : " JE SOUTIENS L’ACTION D’EDEM KODJO "

Vendredi 15 avril 2016 - 05:14
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Loin des yeux, près du cœur, dit-on. C’est le cas de Roger Lumbala qui, bien que se trouvant à mille lieues de la RDC, n’en continue pas moins de penser à son pays. Depuis son exil, cet opposant entend faciliter la tâche au facilitateur du Dialogue national. Comme son modèle Etienne Tshisekedi. Du lider maximo de l’UDPS, Roger Lumbala a cette déclaration aux allures d’un serment : " je ne quitterai et ne trahirai jamais Tshisekedi ". Ce, en réponse à ceux qui le voyaient convoler en justes noces avec le G7 en vue des échéances électorales qui se rapprochent à grands pas. Occasion aussi pour l’élu SET de Mbuji-Mayi de réagir au refus du Dialogue de la part du G7 et de la Dynamique de l’Opposition.

Faites-vous confiance au facilitateur désigné EDEM Kodjo ?
J’ai appris à respecter les hommes et le travail fait par les autres. J’ai appris surtout à respecter un homme qui s’engage à réconcilier le peuple déchiré comme nous le sommes. Un peuple détruit ou les gens de l’état sont sous payé, les infrastructures médicales sont détruites ; le peuple ne fait plus confiance aux députés, aux politiques, ou il y a une fracture sociale très importante entre le riche et le pauvre. Dans un pays où il est difficile de donner au quotidien seulement de l’eau potable au citoyen et de donner l’énergie. Tout ca est difficile. Cet homme reçoit la mission de nous mettre autour d’une table pour régler nos différends et de trouver des solutions à nos problèmes dans le respect du délai constitutionnel pour la tenue des élections. Quelle mission difficile ? Je me dois de lui faciliter la tache. Même si techniquement ce n’est plus possible selon la CENI d’organiser des élections dans le délai constitutionnel, il faut en parler. Quel est le cadre idéal que le dialogue sous l’égide de la communauté internationale ? Je soutiens son action et j’invite les uns et les autres qui ne sont pas pour le dialogue de ne pas jeter l’anathème et de souhaiter que les malheurs arrivent aux participants. C’est la démocratie, aux concertations nationales Tshisekedi n’était pas présent, après Sun City, tout le monde l’avait complètement ignoré, en 2006 il n’a pas participé aux élections et personne ne s’en est occupé. Je crois que aujourd’hui qu’il juge utile d’y aller il faut que l’on parle de ce qu’il peut apporter pour le pays.

Que pensez-vous due refus du dialogue du G7 et de la Dynamique de l’Opposition ?
C’est tout à fait normal dans la phase actuelle des pourparlers que le G7 ne se sente pas concerné pour moult raisons. Il ne faut pas oublier qu’ils ont cheminé ensemble dans beaucoup de dossiers lorsque nous autres subissions les affres du pouvoir, l’humiliation, l’éloignement forcé et l’emprisonnement. Je respecte leur point de vue mais je doute un peu de leur capacité à contredire les yeux dans les yeux la Majorité présidentielle, sauf dans une logique très politicienne à la congolaise ou tout est permis. Sinon à ce stade de situation, ils sont dans le même camp. Par contre, la Dynamique est dans une logique de l’animosité des uns de leaders. La politique ne se fait pas dans l’aigreur, la haine, sinon vous perdez raison. C’est pourquoi les gens ne comprennent pas pourquoi je soutiens le dialogue. Je suis le petit lider maximo à l’instar du grand. J’analyse et j’avance. Si j’ai accepté le dialogue de Kampala entre le gouvernement et le M23, pensez vous réellement que je ne peux accepter le dialogue entre la majorité et l’opposition ? Je suis un homme de dialogue quand il le faut et un homme de la révolution permanente. Mon souhait est que tout le monde soit présent à ces assisses. Je lance cet appel aux amis, les anciens opposants.

Le premier de ces anciens opposants c’est Tshisekedi, êtes-vous toujours avec lui ?
Moi, je suis comme un éléphant qui porte ses cornes d’ivoire même si elles sont lourdes. Malgré les caprices et certains défauts d’Etienne Tshisekedi, il reste un homme bien parce que tout ce qu’il fait c’est en la faveur du peuple congolais. Il est d’en moi et je suis d’en lui. Cela ne veut pas dire que je ne peux pas le contredire. Ceci est deja arrivé et arrivera encore un jour mais je suis formaté par Dieu pour le soutenir et pour l’accompagner. Je reste derrière Tshisekedi et j’accompagne sur son trone du président de la Republique Démocratique du Congo aux pas de centimètre par centimètre. C’est ca c’est qui prend du temps pour les gens qui sont pressés dans la vie. C’est une question de conviction.