Scandale : Kin Kiey Mulumba renie ses origines de Mobutiste

Mercredi 26 août 2015 - 18:18

(KINSHASA)- Gâchis-le point de presse du ministre des Relations avec le parlement a été un véritable gâchis. Une perte de temps pour les journalistes habitués au grand oral de Lambert Mende Omalanga. Pour sa première sortie devant les journalistes dans le studio de la Rtnc 2, l’élu de Masimanimba s’est totalement fourvoyé en se permettant même
d’arracher le micro aux professionnels de médias, violant en direct à la télévision nationale la liberté reconnue à la presse. Le gouvernement l’a mandaté pour éclairer l’opinion sur l’affaire de l’avion Airbus A 320 de la compagnie Congo Airways saisi par la justice irlandaise. Lorsqu’un journaliste de Be One TV lui dit : ‘‘Vous êtes le dernier porte-parole du dernier gouvernement Mobutu’’, Kin Kiey se fâche. Il veut plus qu’on le colle à Mobutu. ‘‘Pourquoi
parler de Mobutu, du porte-parole ici’’, tempête Kin Kiey Mulumba qui assurait l’intérim de son collègue de la communication et médias éprouvé. Il demande à la modératrice de lui arracher la parole. Quelle bourde pour un ministre qui ne sait pas que le journaliste est libre de situer parfois le contexte du personnage qui l’interroge. Pour un professeur des sciences politiques passé à l’ex-ISTI, cela parait grave.

Pour rappel, le président du PA n’a jamais donné les cours d’option du journalisme ou de communication à l’ISTI contrairement à ce qu’il fait croire à l’opinion. ‘‘Et le français qu’il n’a pas inventé’’. Avant de s’adresser à la presse, un politique sérieux prend quand même le temps d’arranger son speech. Mais avec le professeur Kin Kiey Mulumba, c’est le contraire. Il affirme que ‘‘c’est la société MIMINCO LLC de droit américain en conflit avec l’état congolais qui a instrumentalisé la justice irlandaise en faisant prendre une ordonnance de saisie’’. Instrumentaliser la justice, s’est interrogé un avocat. Le terme ne convient pas. L’avocat rappelle que le terme consacré, c’est instrumenter l’action judiciaire c’est-à-dire mettre en mouvement l’action judiciaire ou saisir une juridiction. Au lieu que l’homme se taise, il a voulu faire la leçon à un journaliste de l’Agence Chine nouvelle qui était perdu par ce verbe mal utilisé. Dans le fond de ses réponses, les journalistes disent n’avoir rien retenu. Il n’a fait que parler pour chercher à s’égaler à Mende mais sa tentative a échoué. Le fond et la forme de la communication du ministre des relations avec le parlement ont laissé à désirer. Le prétendu formateur de l’ex-ISTI a manqué sa sortie médiatique après avoir créé la polémique en Europe en disant qu’au Congo-Kinshasa il n’y a pas un stock de compétences.