SELON LE SG BRUNO MAVUNGU ETIENNE TSHISEKEDI CONDUIRA LA DÉLÉGATION DE L’UDPS ET ALLIÉS AU DIALOGUE

Lundi 23 novembre 2015 - 05:46

Etienne Tshisekedi attend de rentrer au pays. Selon le Secrétaire général de l’UDPS, Bruno Mavungu, le lider maximo boucle ses valises le jour même où sera convoqué le Dialogue pour venir conduire lui-même la délégation de l’UDPS et les forces de changement à ce forum. Bruno Mavungu l’a dit samedi 21 novembre, au meeting du parti où les militants étaient venus en masse l’écouter.

Samedi 21 novembre, la permanence de l’UDPS, à la 10ème Rue Limete, n’a pu contenir les milliers de « combattants » venus écouter le Secrétaire général Bruno Mavungu. C’est donc dehors que Mavungue a délivré son message. Assis sur le podium, légèrement en retrait derrière Mavungu, Félix Tshisekedi appréciait la communication du Sg. 
Debout, Mavungu pose une question de confiance à la foule : " Etes-vous fatigués d’Etienne Tshisekedi ? Allez-vous le laisser seul ? " " Non, jamais ", répondent en chœur les militants.
" Etienne Tshisekedi a dit que nous allons au dialogue. Il a dit qu’il fait ses valises le jour de la convocation du dialogue pour venir conduire les forces du changement. " Autre message du Sg à la foule, " le président Etienne Tshisekedi nous demande de taire nos querelles internes, d’avoir une harmonie entre nous. " Il a demandé d’arrêter de diaboliser Etienne Tshisekedi et sa famille biologique. 
Pendant près de 40 minutes, Mavungu a expliqué aux militants que seul le dialogue aidera le pays à résoudre la crise à laquelle il fait face. " Ceux qui refusent d’aller au dialogue n’ont pas de solution aux problèmes que connait le pays. L’UDPS va au dialogue pour rencontrer Kabila. Ce sera Kabila-Tshisekedi ". Mavungu pense que la solution viendra de ce face à face avec Kabila, et non avec la Tripartite (Majorité-CENI-Opposition) comme le recommandent certains opposants. Pour le Sg de l’UDPS, " derrière la Majorité et la CENI se trouve Kabila. Autant dialoguer avec lui directement. " Mavungu regrette que pour avoir levé l’option de parler directement avec le président Kabila, l’UDPS et son président soient diabolisés ". Mavungu ne s’explique pas le refus de dialogue par certains politiques, notamment les élus. " C’est dans quel pays du monde où on voit un député refuser l’appel de consultation du président de la République ! ". 
Pour finir sa communication, Bruno Mavungu a assuré la foule des combattants "qu’il pleuve ou qu’il neige, il y aura dialogue ".

S’ASSEOIR AUTOUR D’UNE TABLE
Le discours développé par le Sg Mavungu a séduit pas mal de gens. A l’instar de Me Aimé Kabuya, un des hauts cadres du parti. " Finalement les acteurs politiques congolais ont pris la mesure de différentes pistes de solutions concernant les problèmes politiques que nous rencontrons souvent ici au Congo. A entendre le SG Mavungu, il est question de s’asseoir autour d’une table et trouver des voies et moyens pour éviter des conflits comme on a pris l’habitude de voir chaque fois qu’on organise les élections au pays." Ce Congolais basé au Canada estime qu’" il est important pour les acteurs congolais de comprendre que c’est seulement autour d’une table que des pistes peuvent se dégager pour trouver les solutions qui s’imposent pour un meilleur devenir de la RD Congo qui est un patrimoine collectif", indique-t-il. 
A ceux qui refusent d’aller au dialogue prétextant que le dialogue mènerait à un éventuel glissement, Aimé Kabuya rappelle que " même si glissement il y a, puisqu’il y aura dialogue, il y aura un consensus. " Il poursuit : " à Sun City, nous avions eu un consensus. En 1992, il y a eu consensus avec la Conférence nationale souveraine. Je pense qu’il y a eu d’autres assises où on a discuté des problèmes du Congo où il y a eu également consensus. C’est vrai, au travers de consensus, ce n’est pas tout le monde qui est satisfait. Mais si nous pouvons tous ensemble mettre nos différences de côté, et dire seul le Congo est la préoccupation première, et quelles sont les différentes solutions que nous pouvons mettre en œuvre pour que le Congo de demain puisse aussi rentrer dans le concert des nations qui se développent, nous aurons tous gagné un pari que le monde est entrain d’observer de loin. Didier KEBONGO