Site agricole de Kingabwa : Robert Mbwinga s’explique devant le Député Alonga

Jeudi 20 novembre 2014 - 08:46

Invité à l’Assemblée Nationale par le Député Toussaint Alonga Likili pour donner des explications sur la spoliation du site agricole de Kingabwa, dans la Commune de Limete à Kinshasa, le Ministre des Affaires Foncières, Robert Mbwinga, a annoncé plusieurs décisions, hier mercredi 19 novembre. Entre autres, la démolition de toutes les constructions anarchiques sur le site spolié, la sécurisation du site pour sa restitution au ministère de l’Agriculture ainsi que l’annulation de tous les actes administratifs de manière à ce que nul ne puisse s’en prévaloir. Ci-après, la lettre de l’Honorable Toussaint Alonga Likili dans laquelle il demande des explications au Ministre Mbwinga.      

 

République Démocratique du Congo

ASSEMBLEE NATIONALE

2ème Législature de la 3ème République

Cabinet de l’Honorable Toussaint ALONGA LIKILI

Député national

Palais du Peuple/ Lingwala

Kinshasa, le 3 octobre 2014

N/Réf. : TAL/CP/01/2014.

Transmis copie pour information à :

  • Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement à Kinshasa
  • A Monsieur le Ministre des Affaires Foncières à Kinshasa

Monsieur le Ministre,

Concerne : La spoliation du site agricole de Kingabwa à Kinshasa/Limete.

Conformément aux dispositions des articles 181 et 182 du Règlement Intérieur de l’Assemblée Nationale, je viens, par la présente, vous adresser la question d’actualité sur la spoliation orchestrée et organisée du site agricole de Kingabwa à Kinshasa dans la Commune de Limete par Monsieur MOKONZO MUTUZA.

En effet, l’arrêté Ministériel n°1.440/00159/80 du 4 septembre 1980 avait mis à la disposition du Département de l’Agriculture et Développement rural l’aménagement des vallées des rivières MANGO, MEKOBI, BONO, BANGI et TSHIANGU, les maraîchers et les riziculteurs ont été recrutés par le Programme Alimentaire Mondial en sigle « P.A.M » pour la réalisation des premières expérimentations du culture du riz dans la ville province de Kinshasa suivant le projet gouvernemental de développement communautaire et peu après, ces derniers ont obtenu l’autorisation d’exploiter ledit site.

Curieusement, une équipe composée de 4 géomètres conduite par un certain MOKONZO MUTUZA accompagnée des Inspecteurs Judiciaires de la Brigade Criminelle du Parquet près le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Matete et des éléments de la Police Nationale Congolaise et ceux des Forces Armées de la République Démocratique du Congo munis d’une réquisition d’information n°1.666/RI/4276/PRO23/KAM déguerpit tous les occupants prétextant tirer leur droit d’un arrêté Ministériel n°CAB/AF/ 0106/91 du 27 mars 1991 jadis non publié au Journal officiel dont vous l’avez qualifié de faux en ce qu’il n’existe pas, n’ayant aucune trace dans les archives du Ministère des Affaires Foncières et qui demeure flou sur le bénéficiaire et l’espace d’occupation.

Ainsi, nonobstant les différentes interventions des autorités de la place, les éléments de la Police Nationale et ceux des Forces Armées de la République Démocratique du Congo occupent malheureusement ce lieu pour le compte de Monsieur MOKONZO MUTUZA.

C’est pourquoi, Monsieur le Ministre, pourriez-vous répondre à cette série des questions en vue d’éclairer la Nation au travers sa représentation :

  1. Dans votre lettre adressée à Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement relative à la solution définitive :
  •  Vous avez écrit concomitamment à Monsieur le Vice-premier Ministre, Ministre de la Défense et des Anciens Combattants et à celui de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières pour obtenir le départ des policiers et des militaires dudit site aux fins de permettre aux mamans maraîchères une jouissance paisible.
  • Vous avez écrit à votre collègue, le Ministre de la Justice Monsieur MOKONZO MUTUZA pour faux et usage de faux.
  • Vous avez demandé au Gouverneur de la ville province de Kinshasa de prendre un arrêté de démolition des constructions érigées sur ledit site, Monsieur le Ministre où en sommes-nous à ce jour ?
  1. Pourquoi une difficile collaboration entre les membres du Gouvernement pour une action efficace de l’Etat ?
  2. La population de Kingabwa est victime des actes de barbaries de tout genre, comment comptez-vous régler ce conflit pour que règne à jamais la sérénité à Kingabwa ?

Veuillez agréer Monsieur le Ministre, l’assurance de ma considération patriotique.

ALONGA LIKILI Toussaint

Député National