Situation économique et financière de la Rdc en 2014. La Banque mondiale présente son rapport demain mercredi

Mardi 9 décembre 2014 - 09:01

La situation macroéconomique et financière relativement bonne en Rdc, toute la question de la soutenabilité des résultats, des vulnérabilités importantes auxquelles est confrontée la Rdc, et ce qu’il faut faire pour relever l’économie de la Rdc, sont là les différents points importants évoqués dans le nouveau rapport de la Banque mondiale sur le suivi de la situation économique et financière de la Rdc au cours de l’année 2014. C’est une deuxième édition après une première publiée en décembre 2013.
Hier au cours d’un briefing avec les médias au siège de la Banque mondiale à Kinshasa, l’économiste en chef et représentant résident Emmanuel Pinto Moreira a expliqué la quintessence de ce rapport qui sera présenté demain mercredi 10 décembre 2014 à Kinshasa au centre d’événements Roméo Golf dans la commune de la Gombe. Dans son speech, il a indiqué que la Rdc, qui se veut un pays émergeant d’ici 2030, doit répondre à un certain nombre d’exigences pour que les résultats soient soutenables. Notamment la poursuite de toute la politique de stabilisation et des réformes, surtout des réformes des entreprises publiques.
M. Moreira a fait savoir également que la Rdc est confrontée à des fragilités et vulnérabilités importantes. Que faut-il faire ? D’abord définir une stratégie de développement qui doit être fédératrice, unique et cohérente, a souligné le représentant résident de la Banque mondiale en Rdc. Il soutient également qu’il faudrait mettre en place des institutions fortes et doter le Gouvernement de la République des ressources humaines et matérielles.
Emmanuel Pinto Moreira indique spécifiquement qu’il faut aussi et surtout consolider la stabilité macroéconomique ; accélérer les réformes structurelles et institutionnelles, et il faut une mobilisation meilleure des recettes minières.
Pour sa part, l’économiste principal du Département réduction de la pauvreté et gestion économique Région Afrique de la Banque mondiale, M. Chadi Bou Habib, a fait savoir que la Rdc a connu une croissance économique dont le chiffre varie de 7,8, et 9 pourcent, aussi une inflation maîtrisée et des réserves d’échanges acceptables. Cette croissance, affirme-t-il, dépend du secteur minier et du commerce, ce, grâce aux différentes révisions.
Le secteur informel, a-t-il ajouté, est important puisqu’il a permis une réévaluation du chiffre du PIB du pays. Et dans cette économie congolaise, renchérit M. Chadi Bou Habib, l’infrastructure est un goulot d’étranglement sérieux. Il a aussi recommandé la mobilisation des recettes du secteur des ressources naturelles.
Pour ce faire, il faudrait la révision du code minier, sa mise en place ou son application, le coulage des recettes, et surtout renforcer la gouvernance dans les secteurs. Mais, par où commencer ? M. Chadi Bou Habib évoque entre autres, l’accessibilité, une meilleure disponibilité de l’eau, ainsi que les mines.
De l’économie du rapport
Intitulé « Renforcer l’Etat et transformer la richesse minière en vecteur de croissance, de développement et de cohésion nationale », ce rapport se repose sur deux aspects. Le premier signale des évolutions économiques récentes et contexte sociopolitique en Rdc.
Pour ce faire, le rapport indique que la croissance économique reste soutenue, tirée par la dynamique du secteur minier. Aussi, une meilleure mobilisation des potentialités du secteur des ressources naturelles permettrait de soutenir le niveau des réserves et de maintenir la soutenabilité macro-budgétaire. Et également, cette mobilisation est aussi indispensable pour donner à l’Etat les moyens matériels d’assurer sa souveraineté et le développement du pays ainsi que sa cohésion politique et sociale.
Des explications sur cinq points. Le premier explique comment la Rdc continue à afficher de forts taux de croissance grâce notamment au dynamisme retrouvé des activités minières. Cependant, note le deuxième point, la croissance dans le secteur minier et des ressources naturelles, ne se traduit pas par une forte mobilisation des recettes pour le Gouvernement.
En troisième lieu, l’insuffisance des recettes impose un choix difficile entre réduire les dépenses d’infrastructure et sociales pour maintenir la stabilité macroéconomique ou creuser les déficits au prix de la stabilité. Une meilleure mobilisation des recettes, renforcée par les programmes des bailleurs, pourrait assurer la soutenabilité macroéconomique sans compromettre les objectifs de développement, explique le quatrième point.
Cinquièmement, une meilleure mobilisation des recettes est nécessaire pour améliorer la capacité de l’Etat à affronter la fragilité sociale et nationale du pays.
Le second aspect auquel se repose ce rapport concerne les défis et les opportunités de la Rdc à la lumière des résultats de l’enquête des ménages. L’on indique ainsi que les synergies entre infrastructures, mines et indicateurs sociaux soulignent la nécessité d’une action publique intégrée pour améliorer les indicateurs du développement humain.
Aussi, l’infrastructure routière accroit l’accessibilité des communes, y compris aux services sociaux, et permet l’amélioration du niveau de vie, soulignant ainsi l’importance de l’investissement public. Et également, les mines ont un effet ambivalent : elles permettent une hausse du niveau de vie, mais peuvent générer aussi beaucoup d’externalités négatives, d’où l’importance du rôle régulateur de l’Etat.
Des explications sont données en deux points. Le premier explique que l’activité minière a un effet ambivalent car d’une part, elle favorise la dépense et l’offre de services sociaux, et d’autre part, elle génère des externalités négatives importantes pour les populations. Deuxièmement, l’utilisation des services sociaux dépend de leur disponibilité, de leurs coûts et aussi de la disponibilité d’autres infrastructures.
Lepetit Baende

 

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