Sortie officielle de l’« Alternance pour la République » : Moïse Katumbi investi candidat commun

Lundi 2 mai 2016 - 10:12
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A l’opposition, l’heure est au rassemblement pour gagner la bataille de l’alternance au sommet de l’Etat le 20 décembre 2016. Pour y parvenir, une bonne frange de l’opposition vient de jeter son dévolu sur l’ex-gouverneur de l’ancienne province du Katanga, pour briguer le fauteuil présidentiel au scrutin  prévu le 27 novembre 2016 en République Démocratique du Congo, conformément à la Constitution.

Hier dimanche 1er mai 2016, lors de sa sortie officielle, à la Foire Internationale de Kinshasa, de « l’Alternance pour la République », une coalition regroupant 16 partis politiques et associations farouchement opposés au glissement et au troisième mandat du Chef de l’Etat, ont investi  Moïse Katumbi, leur candidat commun.

Unis comme un seul homme, les militants des partis politiques Envol, MPCR, MLP, RDCK-MLP, ECCO,  SCODE, CONAD, CONAKAT… se sont présentés nombreux dans les installations de la Foire Internationale de Kinshasa. La salle réservée pour la manifestation n’a pu contenir la foule  mobilisée pour la circonstance.

Les acteurs de la nouvelle plate-forme ont été contraints de communier avec leur base en plein air. Un groupe d’inciviques, qui a tenté désespérément de perturber la manifestation, a été vite maîtrisé et mis hors d’état nuire.

Dans son speech, le coordonateur de l’ « Alternance pour République » (AR), Delly Sessanga, a déclaré en présence de ses pairs Franck Diongo, Jean-Claude Vuemba, Adam Bombole, Lusenge, Moïse Monidela … que Moïse Katumbi est le ticket gagnant pour la présidence de la République.

« La désignation  de Moïse Katumbi comme candidat commun de l’opposition à l’élection présidentielle est une étape décisive que nous venons de franchir pour garantir l’alternance démocratique », a souligné le président de l’ENVOL, avant d’ajouter que la désignation de sa personne à cette charge, en ce moment précis, est une nécessité pour garantir le succès du peuple pour le changement.

Pour le coordonateur de l’ »Alternance pour la République », à 230 jours de la fin du mandat du président Kabila, le peuple peut faire le bilan de ce qui reste, à moins d’un miracle, un échec.

« Déçu du non accomplissement de tous ses devoirs et des promesses non tenues qui ont fini par conduire à un profond déficit de l’Etat, notre population exige et se prête à célébrer l’alternance à l’issue du processus électoral, pour lequel nous cessons de revendiquer le respect des règles », a lâché Sessanga.

Il a rappelé à la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) l’obligation de convoquer le scrutin présidentiel 90 jours avant l’expiration du mandat du président de la République. Le président de l’Envol a fait savoir que le fonctionnement de l’alternance exige que la continuité et la régularité du cycle électoral soient préservées.

«C’est impératif. Ce n’est pas un cadeau. Ce n’est ni un choix, ni un dialogue, encore moins un cadeau. C’est un choix du peuple », a martelé l’élu de Luiza.

Tout en appelant à un grand rassemblement de toute l’Opposition, Sessanga  estime que la question de la candidature unique ne doit pas demeurer un tabou, au risque de cautionner le jeu de la majorité.

Aussitôt après l’allocution du coordonateur de l’« Alliance pour l’Alternance », le président du MPCR, Jean-Claude Vuemba, a procédé à la lecture de l’acte portant désignation de   Moïse Katumbi comme candidat commun de l’opposition pour la présidentielle de 2016.

Pour sa meilleure compréhension par le public, le discours de l’« Alliance pour l’Alternance » a été traduit dans les 4 langues nationales, notamment le lingala par Franck Diongo, le swahili par Moïse Monidela, le kikongo par un proche de Muyambo et le tshiluba par un membre de l’AR.

ERIC WEMBA