Stanley Mbayo : « Il faut positiver les résolutions du conclave de l’Opposition »

Lundi 13 juin 2016 - 13:38
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Alors que la Majorité présidentielle rejette les résolutions du conclave de l’Opposition tenu à Genval, parlant même d’une « tentative de coup d’Etat Institutionnel », le député MP, Stanley Mbayo Pelesa, pense plutôt qu’il y a des choses à positiver, notamment la volonté d’aller au dialogue mais aussi désormais l’Opposition a un interlocuteur avec qui la famille politique du chef de l’Etat peut négocier.   Toutes les résolutions adoptées par l’Opposition à l’issue de son conclave tenu à Genval, près de Bruxelles, en Belgique, ne doivent pas être rejetées. C’est le point de vue exprimé par le député national Stanley Mbayo Pelesa, président national du MIR -Mouvement des indépendants réformateurs-, un parti politique membre de la Majorité présidentielle.   « La Realpolitik nous montre qu’il y a des avancées », pense Me Staney Mbayo, donnant son évaluation du conclave de l’Opposition. « Je constate qu’il n’y a pas eu que de mauvaises choses. Désormais, nous la Majorité présidentielle, nous devrions comprendre que nous avons un interlocuteur du côté de l’Opposition. Parce qu’auparavant, cette Opposition était plurielle et aujourd’hui elle s’est alignée derrière Etienne Tshisekedi. Ce qui répond à nos efforts consentis pour que l’Opposition ait un porte-parole. C’est une très bonne chose», a déclaré Stanley Mbayo. Et d’ajouter : « Les interlocuteurs sont connus, la matière à traiter est connue, on est en train de réunir toutes les conditions pour aller au dialogue. On trouvera, des solutions ». Il invite vivement la famille du chef de l’Etat a noté cette avancée. «Finalement aujourd’hui, Etienne Tshisekedi qui prônait le dialogue autant que le chef de l’Etat, apparaît comme le porte-parole de l’Opposition. Nous devons positiver cela ». A propos du dialogue, l’élu du peuple trouve que c’est une bonne chose que l’Opposition tienne à un dialogue conforme à la Résolution 2277. Cependant, il note que la Résolution 2277 prône certes l’organisation des élections dans le délai constitutionnel mais elle «prône surtout le dialogue ». «Nous allons au dialogue, à l’issue duquel il y aura un compromis politique et c’est ce compromis politique qui va déterminer le reste », note l’élu de Kabongo, province de Haut-Lomami.   LA DÉCLARATION DE MINAKU, UN POINT DE VUE Toutefois, Stanley Mbayo fustige quelques dérives contenues dans les résolutions du conclave de Genval. «Il y a certes des dérives dans les résolutions du conclave, notamment quand les opposants affirment qu’ils vont chasser le président Kabila ». Pour autant, il estime « qu’il faut surtout retenir que ce conclave ouvre le débat». Le député national estime que le président de la République a un rôle à jouer dans le dialogue. « L’Accord-cadre dit que c’est le président de la République qui est le garant de l’exécution des engagements nationaux. De ce fait, on ne voit pas comment on peut prétendre venir à un dialogue qui viole l’accord-cadre qui est une loi supranationale que nous avons signée et qui a été signée par les Etats-Unis, l’UE, la SADC, la CIRGL... C’est une loi qui s’impose à no lois internes. C’est comme ça que le chef de l’Etat a convoqué le dialogue et vous avez vu tous les signataires soutenir le facilitateur qui est là ». Dès lors, s’étonne Me Stanley Mbayo, « On ne voit pas comment prétendre aller à un dialogue prévu dans l’Accord-cadre qui violerait le même accord-cadre ». Affûtant son sens de modération, Stanley Mbayo pense qu’à l’heure actuelle, les états-majors des partis politiques sont plutôt dans l’application d s stratégies savant-période des négociations. S’agissant de la déclaration du secrétaire général de la MP, le président du MIR fait cette nuise au point « Aubin Minaku n’a pas tellement tort Certes, il n’a peut-être pas usité l’article de la Constitution. Il voulait peut-être seulement dire que quand les opposants disent qu’ils vont chasser Kabila, c’est qu‘ils vont violer la Constitution parce que les mécanismes de départ du chef de l’Etat sont prévus par la Constitution. On ne peut pas le faire partir par des mécanismes extra constitutionnels et, c’est un point de vue qu’il a exprimé comme chef d’une famille politique et il a communiqué à ses poulains pour mobiliser les troupes ». Par AMEDEE MWARABU KIBOKO