Tabu Ley, un an déjà dans l’au-delà

Vendredi 28 novembre 2014 - 09:28

Il fera exactement une année jour pour jour ce dimanche 30 novembre depuis que Pascal Tabu Ley dit «Seigneur Rochereau» a rendu l’âme à l’âge de 73 ans. La nouvelle s’était répandue comme une traînée de poudre dans le monde. Les médias audiovisuels, presse-écrite et en ligne s’étaient enflammés dès les premières heures du samedi 30 novembre 2013 annonçant que «Le Seigneur Ley» n’est plus depuis Bruxelles en Belgique de suite de diabète après avoir été terrassé par un accident vasculo-cérébral –AVC deux plutôt.
Une année après la disparition de Pascal Tabu Ley, on apprend que ses amis, proches et sa famille se retrouveront sauf imprévu de dernière minute ce vendredi 28 novembre, à la cathédrale Notre-Dame du Congo pour une messe de suffrage en sa mémoire. Les mélomanes de la rumba rd-congolaise en général et ceux de la bonne musique de «Rochereau» en particulier sont attendus en grand nombre cet après-midi dans cette église catholique dans la commune de Gombe comme s’était le cas il y a une année exactement au palais du peuple lors des funérailles de l’artiste. La scène vécue ce dernier temps lors de la commémoration des décès d’autres artistes est à éviter pour le cas du «Seigneur Ley». Il sied de noter que Pascal Tabu Ley est né à Bandundu-ville en novembre 1940. Il a débuté par chanter à l’église puis dans plusieurs chorales scolaires. Pascal Tabu Ley entame une carrière musicale en commençant à composer dans les années 1950. En 1956, il chante avec Grang Kallé, un chanteur et chef de groupe, considéré comme le père de la musique congolaise moderne. C’est alors le début d’un succès fulgurant pour celui qui prend le nom de scène de Seigneur Tabu Ley Rochereau.
Comme son mentor, Rochereau va apporter avec son orchestre l’African fiesta National beaucoup d’innovations dans la rumba congolaise. On lui attribue notamment l’adoption de la batterie. Une mode qui entraînera la création de plusieurs orchestres comme les Bella Bella des frères Soki. En 2012, lors de ses 72 ans d’âge, Tabou Ley a été décoré à Kinshasa, par le Chancelier des ordres nationaux, de deux médailles d’or dont une de mérite civique et l’autre des arts, sciences et lettres, en signe de récompense pour ses nombreuses oeuvres artistiques qui ont valorisé la culture congolaise à travers le monde. Avec ses 46 ans de carrière, Tabu Ley est auteur-compositeur de plus de 3 000 chansons et vendu plusieurs milliers de disques. Sa progéniture continue à faire parler d’elle dans la musique rd-congolaise. Parmi elle, il y a entre autres Youssoupha et Péguy Tabu.
Tabu Ley Rochereau. Ph. Dr. Tiers.
deo kokolo