Larousse Kabula et Emery Kaputu, respectivement gouverneur et vice-gouverneur de la province du Kwango ont été élus avec la majorité des voix. Sur les 24 députés que compte l’assemblée provinciale, 23 étaient présents, un député s’est excusé. Et sur les 23 votants, le ticket de la Majorité présidentielle a raflé 19 voix. La liste du Parti lumumbiste unifié (PALU) conduite par Mboso Vicky, a récolté 3 voix. Hortensia Matunga, également postulante, s’en est tirée avec une petite voix. Cette élection a été supervisée par une équipe d’observateurs nationaux et internationaux. Notamment les membres de la Mission internationale d’observation électorale, la Conférence épiscopale nationale du Congo par sa commission Justice et paix et la Nouvelle Société civile du Congo (NSCC). Parti superviser et accompagner le ticket de la MP dans la campagne préélectorale, Théophile Mbemba a demandé aux nouveaux élus de se mettre à la hauteur de la ferveur populaire...
Pour ce vote, la Commission électorale nationale indépendante avait décrété le huis clos, seuls étaient admis dans la salle polyvalente du Cinquantenaire de l’évangélisation du diocèse de Kenge les observateurs. La presse et toute l’assistance et même le bureau de l’organe délibérant ont été priés d’évacuer la salle. Cette décision a suscité la protestation du président de l’assemblée provinciale qui ne s’expliquait pas pourquoi son bureau devait quitter alors que le scrutin est l’un des points inscrits à l’ordre du jour de la plénière.
LIESSE POPULAIRE
Selon des sources, la proclamation des résultats du scrutin a donné lieu à des scènes de liesse populaire dans tout Kenge. Des chansons en l’honneur du nouveau gouverneur ont retenti spontanément, saluant l’élection de l’homme que l’on attendait.
Larousse Kabula s’est dit reconnaissant envers la population du Kwango qui a témoigné, par sa soudaine mobilisation, qu’elle était derrière le chef de l’Etat. Par ce vote, a-t-il déclaré, les députés provinciaux ont démontré leur attachement au Kwango. " Dans l’ex-Bandundu, ces députés étaient dilués, ils n’avaient pas leur liberté. Maintenant qu’ils sont au Kwango, ils ont mesuré leur responsabilité et ont compris qu’ils devaient faire confiance en la personne qui a suscité, par ses méthodes de travail, l’espoir des Kwangolais ", s’est-il exprimé.
" Depuis notre arrivée au Kwango, le 23 novembre 2015, nous avons dressé un constat selon lequel le Kwango est totalement à reconstruire. Aucun territoire ne dispose du minimum vital pour bien fonctionner. Après cet état des lieux, nous avons retenu un certain nombre d’actions qui vont aider la province à décoller. Notre vision c’est faire du Kwango une entité qui compte pour la République, de travailler pour l’unité de tous les natifs du Kwango", a indiqué le vice-gouverneur du Kwango, Emery Kaputu.
SE MONTRER A LA HAUTEUR DE LA FERVEUR POPULAIRE
Pour les habitants du Kwango, le grand défi reste l’infrastructure routière qui n’existe pas. Le chef-lieu de la province n’est pas connecté aux territoires. Voilà pourquoi, réussir le développement intégré de la province passe par la construction en priorité des routes.
Des sources à Kenge affirment que les ministres Théophile Mbemba et Christophe Mboso Nkodia, qui étaient allés pour superviser et accompagner le ticket de la MP dans la campagne préélectorale ont salué l’élection du premier gouverneur du Kwango. " Les résultats de ce scrutin rassurent la MP et le président de la République qui a voulu que la décentralisation soit mise en œuvre. La population kwangolaise a longtemps attendu ce moment pour se prendre en charge ", a déclaré Théophile Mbemba.
Le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire a conseillé aux nouveaux élus de se montrer à la hauteur de la ferveur populaire qui a suivi leur élection, d’être à l’écoute de la population…
Didier KEBONGO