Transco, une succes story congolaise

Lundi 25 avril 2016 - 10:41
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Image retirée.La société de transport public,Transport au Congo ( Transco), aligne des performances inédites. Elle a transporté près de 45 millions des passagers en 2015. Presque le double du chiffre de l'année 2014 où la société des Transports avait transporté plus de 27 millions des Kinois. Cette progression fulgurante de plus de 60% n'est pas due au hasard. Elle découle d'une stratégie savamment pensée et exécutée par le directeur général de Transco, Michel Kirumba, et son staff. Samedi 23 avril, lors de la présentation du Rapport annuel 2015, Michel Kirumba, dans son mot de circonstance, a égrené les principales réalisations de sa société chiffres à l'appui. Un bel exercice de redevabilité. Le transport de 45 millions de passagers en 2015 est une performance exceptionnelle d'autant plus qu'elle a été faite avec un état de routes qui laisse à désirer pour certains tronçons de la capitale. Sans compter les bouchons et l'incivisme routier qui ont beaucoup gêné Transco. Selon le Dg Kirumba, le lancement de la billetterie électronique et l'effectivité de la ligne interurbaine Kinshasa- Kikwit opérationnelle avec 4 bus dont deux pour les passagers et deux autres pour le fret, sont une autre performance de Transco. Transco c'est aussi une société sûre car la moyenne des accidents est faible. Elle n'est que de 3 pour 60.000 km. Soit un accident après 20.000 km. Accidents mineurs par ailleurs.  Tous les bus ont subi un contrôle technique exigé par le gouvernement provincial. En moyenne, c'est 425 bus qui sont mis en circulation sur les 27 lignes.

Transco c'est donc l'une des matérialisations de la vision sociale du gouvernement car avec 500 Francs congolais  seulement payés sur de longues distances, son coût de transport est de près de 40% inférieur à la moyenne alors que son confort est de loin supérieur à celui de ses concurrents. Les passagers, dans leur immense majorité, 96%, se sont dits satisfaits des services fournis par Transco selon une enquête réalisée par le Groupe d'études des transports (GET). Le succès de Transco est tel que le taux de remplissage dépasse les estimations. Pour les bus standards, 478 passagers payants par jour contre une prévision de 470.  Succès social, Transco est aussi un succès financier car tous ses indicateurs sont au vert. Il s'agit notamment de son chiffre d'affaires: 24 millions $ contre une prévision de 16 millions $. Les charges s'élèvent à 22 millions $ contre 23 millions $  de prévu. Bien entendu la bonne santé financière est due notamment à la maîtrise des effectifs: 2714 agents pour un parc de 478 bus actifs. Soit un ratio de 6 agents par bus. Le gouvernement, à travers ses subsides notamment en carburant (12 millions $)  et en pièces de rechange (6 millions$), a aussi  contribué à la performance de Transco. Un autre signe de la perf de Transco, la société a payé tous ses impôts, taxes et cotisations sociales. Mais Transco a connu quelques difficultés. Un de ses bus a été brûlé l'année passée par des manifestants. D'autres bus caillassés ont vu leur pare-brises brisées et attendent leur réparation. L'absence de la subvention du gouvernement provincial, responsable exclusif de la mobilité des kinois, pour compenser le faible tarif appliqué, sont autant des écueils rencontrés par Transco. Une autre difficulté, c'est le trop plein d'hommes en uniforme à bord des bus. Au lieu de 4 maximum par bus comme convenu, il y en a souvent plus. Et quand la remarque leur est faite, ils n'hésitent pas à agresser les agents Transco a déploré le Dg Kirumba. En entendant que les autorités ne prennent des mesures adéquates, Transco a les yeux rivés vers l'avenir. Il compte notamment doubler son parc automobile à 800 bus dans la ville de Kinhsasa pour augmenter l'offre de transport au regard de la demande croissante. Transco veut aussi étendre son réseau à Lubumbashi et à Kisangani. L'acquisition des bus climatisés figure aussi parmi les priorités de Transco.
Cette société est donc d'une grande utilité pour les kinois. Les autorités provinciales et gouvernementales doivent la soutenir. Surtout le gouverneur de la ville de Kinshasa car le premier ministre et son ministre du Transport s'acquittent honorablement de leur devoir d'hommes d'État. À la ville d'assumer les siennes. Cela doit commencer par le renoncement à taxer Transco comme envisager par elle (ville de Kinshasa).