Le député national Mokako Nzeke poursuit son cousin Dieudonné Mitope au Tribunal de Paix de Ndjili pour imputations dommageables et dénonciation calomnieuse. Il affirme que le prévenu veut le couler en débitant des faussetés sur sa personne. Cette affaire en continuation et enrôlée sous RP 14127, a connu un début d’instruction hier mercredi 28 janvier 2015.
Appelé à exposer les faits et expliquer de manière détaillée la nature des préventions retenues à charge de Mitope, le conseil du plaignant a affirmé que le prévenu s’était rendu coupable des allégations mensongères à l’endroit de son client. Au moment où le Parquet instruisait cette affaire, Mitope avait adressé une lettre en date du 31 octobre 2013 au président de l’Assemblée Nationale avec copie au PGR pour dire qu’à travers son comportement, l’incriminé allait ternir l’image de la Chambre basse. Le prévenu a allégué que Mokako voulait le faire souffrir et l’éliminer parce qu’il n’avait pas adhéré à la formation politique de son cousin. L’incrimine a ensuite fait le tour de plusieurs cours et tribunaux de la capitale, entre autres le Tripaix Matete pour bloquer son client et même le TGI Matete. La Cour Suprême de Justice saisie à son tour du même dossier, l’a retourné au Tripaix Matete. Le conseil de la partie citante a dit qu’une nièce, du prévenu à été sollicitée pour être mêlée à cette histoire.
Appelé à la barre, le prévenu Mitope Mbonga a sollicité du tribunal une remise à la huitaine au motif que son avocat est indisponible. Le conseil de la partie citante a rétorqué avoir vu l’avocat du prévenu peu avant l’ouverture des débats.
Prié à son tour d’émettre son avis, le ministère public a relevé qu’à l’audience antérieure, le prévenu s’est présenté seul à la barre. Comme cela s’est répété, il doit répondre des préventions retenues à sa charge. Le tribunal s’est rangé à cet avis.
L’incriminé a refusé ensuite de répondre aux questions lui posées, prétextant n’être pas préparé. Les juges lui ont fait comprendre qu’il avait intérêt à éclairer le tribunal sur certains points et laisser plus le tard le soin à son avocat de le compléter pendant la plaidoirie.
Le prévenu a campé sur sa position ajoutant que son avocat était mieux outillé pour le tirer d’affaire. De ce dossier, une dizaine d’autres affaires ont vu le jour, a-t-il précisé. Ajoutant qu’en répondant aux préoccupations des juges sans être assisté par une personne aguerrie, il craint en définitive de creuser sa propre tombe.
Le tribunal s’est finalement résolu à accorder la remise sollicitée au prévenu lui expliquant que le tribunal ne tiendra pas compte de ce problème d’absence d’avocat à la prochaine audience.
Par Jean-Pierre Nkutu