Tshakala Beya Jerry poursuit son chauffeur Fabrice Dikiese Bizonzika pour abus de confiance, conformément à l’article 95 du code pénal Livre II. L’audience publique de cette affaire s’est déroulée hier lundi 04 avril 2015 au tribunal de paix Assossa, siégeant en matière pénale. Il sied de noter que le plaignant, représenté par ses conseils s’est présenté seul devant le tribunal sans la partie adverse. C’est ce qui a poussé le tribunal à retenir le défaut à sa charge.
Selon les faits relatés par les avocats de Tshakala Jerry, leur client avait engagé l’accusé en qualité de chauffeur-taxi de sa voiture de marque Toyota en 2014. Dans ce contrat de travail, l’accusé avait le devoir de remettre la voiture chaque soir vers 20 heures avec l’argent encaissé pendant la journée.
Curieusement, en date du 17 novembre 2014, le chauffeur, après avoir retiré la voiture le matin comme d’habitude, ne s’est plus présenté le soir pour la remettre à son propriétaire.
C’est le lendemain matin 18 novembre, que le chauffeur se présente auprès de son patron avec des égratignures sur le corps et sans voiture, sous prétexte qu’il aurait été victime d’une agression par deux inconnus le 17 novembre vers 17 heures, dans la commune de Bandalungwa. Et que ces agresseurs lui auraient ravi la voiture après que ces derniers l’aient drogué. C’est quand il s’est réveillé dix minutes après qu’il a constaté le crime. Après le récit, Tshakala Jerry avait conduit son chauffeur au centre de santé du Camp Lufungula pour les premiers soins.
Jugeant inconcevable le vol de son véhicule, Tshakala Jerry porté plainte à la police précisément auprès de l’officier de la police judiciaire pour perte de sa voiture.
Le lendemain matin, au moment de la descente sur le lieu de la prétendue agression, I’OPJ avait constaté, après avoir interrogé les personnes travaillant ou se trouvant là qu’aucun témoin ne se rappelle de la survenance de cet événement aussi important.
Pris au piège, racontent les avocats, le chauffeur avait donné une autre version des faits, en soutenant que le prétendu événement s’est déroulé dans la commune de Limete, quartier résidentiel, précisément au terrain de la 13ème rue et non à Bandalungwa. Lors de la descente sur terrain, l’OPJ a constaté une fois de plus que personne n’était présente ni au courant d’un pareil événement.
Partant de ces faits, les avocats de Tshasala Jerry ont fait savoir que le comportement dudit chauffeur n’était qu’une manœuvre pour dissiper sa voiture, car toutes les déclarations de l’accusé étaient confuses et ne reposaient sur aucune vérité.
C’est dans ce cadre qu’il a saisi cette instance judiciaire afin que celui- ci juge sévèrement son chauffeur comme prévu par la loi.
Les avocats ont demandé au tribunal d’ordonner l’arrestation immédiate de l’accusé, de le condamner pour abus de la confiance et d’ordonner le paiement du prix de la voiture évalué à 7500$.
Pour le préjudice subi par leur client, ils exigent 50.000$ à titre des dommages et intérêts.
De son côté, le ministère public a demandé au tribunal de condamner le prévenu à trois ans de servitude pénale et d’ordonner la restitution du véhicule.
Pour sa part, le tribunal a pris l’affaire en délibéré et promis de rendre le jugement le 15 mai prochain.
Par Perside DIAWAKU