Tripaix pont Kasa-Vubu : Attaquée par des héritiers … une marâtre contre-attaque

Jeudi 20 août 2015 - 14:18

Le tribunal du pont Kasa-Vubu a poursuivi, au cours de l’audience publique d’hier mercredi 19 août 2015, l’instruction de l’affaire opposant les présumés héritiers de la succession Mankoto à Marie-Paule Lufuku, leur marâtre. Cette dernière, qui fut l’une des épouses du défunt père des héritiers, les accuse d’avoir tenu des propos mensongers à son endroit dans leur exploit introductif. Lequel renseigne que la précitée se serait opposée à la répartition des biens laissés par le de cujus, sous prétexte qu’ils lui appartiennent.

A titre de rappel, le de cujus, homme d’affaires de son état, était détenteur de plusieurs biens immobiliers au pays comme à l’étranger. Il avait laissé de nombreux enfants issus de plusieurs mères. Jugeant inconcevable le fait que les biens du défunt étaient gérés par sa dernière, femme, Marie - Paule Lufuku, depuis 12 ans déjà, les héritiers avalent saisi le TGI/Matete pour revendiquer leurs droits de copropriétaires.

C’est suite aux propos tenus par les héritiers devant cette juridiction que leur marâtre les poursuit dans la présente affaire pour dénonciation calomnieuse. A l’audience d’hier, la plaignante a indiqué qu’elle avait déjà ses propres biens, notamment les deux parcelles revendiquées par les prévenus, avant qu’elle ne se marie avec le de cujus.
Comme preuve, elle dit être en possession des certificats d’enregistrement et autres documents attestant qu’elle est bel et bien propriétaire de ces deux parcelles situées dans la commune de Limete.
C’est dans ce cadre qu’elle a saisi le Tripaix Pont Kasa-Vubu pour trouver réparation au préjudice subi.
De leur côté, les héritiers ont précisé qu’ils n’ont pas accusé leur marâtre d’avoir fait main basse sur tous les biens de leur père mais plutôt une partie et d’en jouir seule, alors que les enfants du défunt sont encore en vie.

Ils ont précisé que toutes les parcelles dont la plaignante réclame la propriété étaient acquises après son mariage avec leur père. En plus, les époux étaient mariés sous le régime de la communauté des biens. Selon les héritiers, la plaignante a l’obligation de partager ces biens avec eux. C’est pour cette raison qu’ils ont demandé au tribunal d’ordonner la, séquestration de ces parcelles afin que la ré- partition du patrimoine soit faite de manière équitable.

S’estimant suffisamment éclairé concernant ladite affaire qui déchire les deux parties, le tribunal l’a renvoyée à la huitaine pour les plaidoiries.

Par Perside DIAWAKU