Le taux de prévalence du VIH/Sida est passé de 2,2 à 4,4%, entre 2013 et 2015, dans la zone de santé de Bafwasende, située 262 km de Kisangani (Tshopo). Une équipe de Programme national de lutte contre le sida (PNLS)/Kinshasa a livré ces chiffres au terme d’une enquête, menée du 8 au 20 décembre courant, auprès des femmes enceintes.
Le médecin chef de zone de santé de Bafwasende, docteur José-Nerry Babapene, a attribué cette hausse notamment à l’afflux de la population dans la contrée:
«La première raison est que Bafwasende est une zone minière avec ses mouvements des populations. La seconde raison est que la sensibilisation ne se fait plus comme entre 2006 et 2010 parce que le personnel est démotivé».
Il a expliqué que depuis l’ONG allemande «GTZ» s’était désengagée du secteur et que le gouvernement congolais ne parvenait plus à couvre convenablement les besoins de prestataires commis à la sensibilisation.
Selon le docteur Babapene, le taux de prévalence des autres maladies sexuellement transmissibles est également en hausse.
Il a cité le cas de de la Syphilis, dont le taux est passé de 6,8 à 27,4 %, en deux ans, dans la zone de santé de Bafwasende.
En janvier dernier, l’ONG Vorsi Congo avait lancé la campagne de sensibilisation en faveur des orphelins notamment ceux dont les parents sont morts du Sida et autres enfants vulnérables, à Kisangani.
Cette campagne de sensibilisation avait été financée par le plan d’urgence du président américain PEPFAR (President’s emergency plan for Aids relief). Ce plan d’aide d’urgence à la lutte contre le sida à l’étranger avait été lancé en 2003 par George Walker Bush.