Suspectées d’avoir participé au dernier massacre des civils dont le territoire de Béni est victime à répétitions et de manière intempestive, depuis près de 6 mois, cinq personnes ont été arrêtées.
Du fait de la gravité des faits leur reprochés notamment des pertes en vies humaines, les présumés coupables ont été transférés à Kinshasa.
Cela fait environ 100 jours que les détenus ont débarqués dans la capitale congolaise. Les services de sécurité qui s’emploient depuis à rattraper les massacreurs fantômes qui opèrent de nuit et disparaissent aussitôt dans la nature, n’excluent pas la piste des rebelles des ADF-Nalu qui infectent la région.
Mais, le député national Grégoire Kiko n’est pas d’accord avec la détention sans procès des personnes suspectées.
Leur détention prolongée est illégale selon lui. Dimanche dernier, il a plaidé pour que les personnes arrêtées soient présentées à un juge ou relaxées.
Il ne faut pas seulement reprocher quelque chose à quelqu’un, mais il faut également être capable de le prouver et les déférer devant la justice pour qu’il réponde de ses actes, a-t-il déclaré avant d’arguer de l’issue de la garde à vue ou de toutes procédures préliminaires.
S’il s’avère qu’on n’a rien contre eux, il faudrait donc qu’on les relaxe. Il ne faut pas avoir honte de les relâcher car l’Etat peut se tromper, a indiqué le parlementaire.
Rappelons que plus de 250 personnes ont été tuées dans le territoire de Béni entre octobre et novembre 2014, nuitamment par des tueurs qui utilisent souvent l’arme blanche.
La société civile du territoire de Béni dénonce toujours les rebelles des ADF-Nalu comme étant responsables de ces différents massacres.
Par G.O