Un diamant de 822 carats continue de faire le malheur de Théodore Mbiya Kalala

Jeudi 21 mai 2015 - 12:45

L’affaire a été portée hier mercredi mai 2015 à la connaissance de la presse lors d’une rencontre organisée au siège de la Ligue des Secteurs (LE) sis sur la 13ème rue Limete industriel dans la commune du même nom par me Sylvain Lumu entouré de ses collaborateurs. Selon l’orateur, cette pierre précieuse a été saisie en 2005 par la douane du Royaume de Belgique pour exportation frauduleuse et origine douteuse pour non certification dans le pays d’origine selon les prescrits du processus de Kimberley.

Après des tractations entre la Belgique et la RD-Congo ce diamant fut remis au parquet général qui le confia à la Banque centrale du Congo pour une garde sécurisée. Depuis, le propriétaire de ce diamant, en l’occurrence Théodore Mbiya Kalala, a remué ciel et terre pour rentrer dans ses droits. Mais en vain. Le chef de l’Etat Joseph Kabila a même été intéressé dans cette affaire par l’entremise des chefs des différentes confessions religieuses de la RD Congo réunies à Mbuji-Mayi et aurait promis de régler cette affaire, selon Me Lumu. Mais cette promesse n’a pas encore été concrétisée, renchérit le défenseur des droits humains.

Le chef de l’Etat ayant beaucoup de dossiers à traiter, cinq organisations de défense des droits humains ont ainsi décidé de lui adresser une “lettre ouverte sur la restitution à M. Théodore Mbiya Kalala, de son diamant blanc de 822 carats “, dont notre rédaction a pu obtenir une copie.
Lettre datée du 19 mai 2015 et signée par les ONGDH suivantes : Action congolaise pour le respect des droits humains, Ligue des Electeurs (LE), observatoire congolais des droits humains (OCDH), Œuvres sociales pour le développement (OSD), et Toges noires.

Privilégiant les voies républicaines et démocratiques au détriment de toutes les autres, les organisations signataires ont choisi de saisir à nouveau le chef de l’Etat en tant que garant de la Constitution et des institutions de la république. En effet, l’article de la Constitution de la République dispose : « la propriété privée est sacrée. Nul ne peut être privé de sa propriété que pour cause d’utilité publique et moyennant une juste et préalable indemnité octroyée dans les conditions fixées par la loi. Nul ne peut être saisi en ses biens qu’en vertu d’une décision prise par une autorité compétente. »

« Ainsi, la Constitution de la République, dont vous avez la charge de veiller au respect, garantissant à tout citoyen le droit à la propriété et interdisant à quiconque la spoliation et l’expropriation indues, arbitraires et illégales des compatriotes, les soussignés viennent respectueusement auprès du Magistrat suprême, que vous êtes, vous prier d’honorer votre promesse et de prendre les dispositions conséquentes pour la restitution de ce diamant à monsieur Théodore Mbiya Kalala.

« Selon les signataires de cette lettre ouverte, la restitution de ce diamant à son propriétaire sera un signal fort d’exemplarité et d’accompagnement des efforts du Chef de l’Etat dans sa lutte pour la bonne gouvernance, l’Etat de droit, les droits de l’homme et la démocratie. Voilà aussi une affaire à inscrire dans l’agenda du tout nouveau conseiller de Joseph Kabila pour la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption.

Par clément Tshiaba