Une batterie de résolutions pour booster la Congolaise

Vendredi 1 avril 2016 - 11:03

Les  travaux de l’atelier sur les droits de la femme, l’autonomisation économique de la femme, les violences faites à la femme et la lutte contre  les mariages précoces se sont clôturés le mercredi 30 mars 2016 au centre Béthanie, dans la commune de la Gombe. C’était en présence de la Directrice de cabinet de la ministre de la Femme, Famille et Enfant, Godelive Kamango et de Bréhima Traoré, représentant a.i du bureau de liaison de l’Union Africaine  en République Démocratique du Congo.

Organisées par la Cellule d’études et de planification de la promotion de la femme, de la famille et de la protection de l’enfant (CEPFE), à l’ initiative conjointe du ministère de tutelle et du bureau de liaison de l’Union  Africaine en RDC, ces assises visaient à amener les participants à dégager les obstacles qui retardent l’amélioration de la situation de la femme, proposer des stratégies et mécanismes à mettre en œuvre pour relever les défis et accélérer son autonomisation économique et sa participation à la vie politique du pays.

Recommandations

Au terme de leurs réflexions, les participants, toutes tendances confondues (société civile, armée, police, administration publique, gouvernement, experts…) ont adopté les recommandations ci-après au sujet des violences sexuelles et du mariage précoce ;
– consolidation de la paix afin d’assurer la sécurité de la population :
– lutte contre les stéréotypes et les us et coutumes rétrogrades et application stricte des lois sur les violences sexuelles ;
– maintien de la fille à l’école jusqu’à 16 ans ;
– lutte contre l’analphabétisme :
– instauration d’un climat de confiance au sein de la population vis-à-vis de la justice, en améliorant les conditions de travail des magistrats pour permettre aux prestataires de donner des réponses adéquates aux actes des violences sexuelles ; etc.

Au sujet de l’autonomisation économique de la femme, les participants ont proposé : la promotion de l’éducation de base et la formation professionnelle des femmes et filles en appliquant strictement de toutes les lois en matière d’éducation ; le renforcement des capacités des enseignants et l’amélioration de leurs conditions de vie ; la valorisation des écoles techniques et  professionnelles  et l’allocation d’un budget conséquent à l’éducation ; la promotion de l’accès des femmes à l’emploi et au marché du travail par l’orientation des filles vers les filières techniques et informatiques; le développement d’une approche économique sensible au
genre, qui permet l’appui à l’entreprenariat féminin  et au secteur informel ; l’accès aux ressources et aux opportunités économiques par les femmes et la protection sociale des femmes travailleuses au
recrutement, en cours d’emploi et à la retraite ; etc.

Les participants ont suggéré la mise en place des mécanismes conséquents de vulgarisation  des textes et la sensibilisation de la population; la traduction des instruments juridiques en langues nationales en vue de  leur vulgarisation et la mobilisation des ressources financières pour la mise en œuvre des politiques et programmes. Ils ont aussi plaidé pour l’opérationnalisation effective des structures spécialisées mises en place en vue de promouvoir et protéger les droits de la femme par l’octroi des moyens financiers suffisants et l’obligation pour le pays de rendre compte de ses engagements avec les organisations sous-régionales, régionales et internationales qui traitent des questions relatives aux  droits de la femme ; etc.

Dorcas Nsomue