Une délégation du Parti socialiste belge s’imprègne de l’«évolution » du processus électoral en RDC  

Vendredi 1 avril 2016 - 13:26
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Le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), Corneille Nangaa Yobeluo, a échangé, le mercredi 30 mars à Kinshasa, avec les membres du Parti socialiste belge, autour du processus électoral en République démocratique du Congo (RDC). Selon le service de communication de la Centrale électorale, les deux parties « ont passé en revue l’ensemble des considérations majeures sur la faisabilité des élections en RDC ainsi que les différents apports attendus des autres parties prenantes au processus électoral, notamment les organisations de la Société civile concernées par le processus d’enrôlement selon la 101 électorale actuelle ».

 

Il s’agit d’une première rencontre du genre qu’effectuent les membres d’un parti politique étranger au nouveau président de la Céni, investi depuis plus de trois mois.

 

Le président de la Céni a salué « le souci de ses hôtes de s’informer à la source au sujet de l’évolution du processus électoral congolais tout en les remerciant de manière très particulière pour accompagner ce processus en vue de sa réussite ».

 

La délégation belge, conduite par le député fédéral Stéphane Cousinière, a formulé « quelques préoccupations en rapport avec la nouvelle vision de la Céni, les perspectives pour l’élaboration, d’un calendrier réaménagé » et « les principaux défis qui guettent le processus électoral congolais aujourd’hui ».

 

Corneille Nangaa a, à cette occasion, dressé à l’attention de ses hôtes un état des lieux exhaustif du processus électoral dans son état actuel. Selon lui, parmi les problèmes qui se posent au niveau du processus électoral, il y a ceux qui sont du ressort de la Céni. Et en tant qu’institution, la Centrale électorale s’y attèle à apporter des solutions. C’est le cas des études de planification stratégiques, l’élaboration d’un plan logistique des élections.

 

S’ajoutent à ces questions internes, des préoccupations identifiées qui appellent des solutions extérieures à la Céni. Il s’agit, entre autres, de différents défis législatifs des élections qui exigent la révision de certaines lois essentielles telles que celle portant identification et enrôlement des électeurs et la loi électorale. La première loi s’impose du fait de quelques incohérences constatées par rapport à la loi électorale. La même loi électorale pose un autre problème en son article 115 qui stipule que la répartition des sièges se calcule proportionnellement au nombre d’habitants de la province. Il s’agit, pour la. Céni, « des questions qui ne peuvent favoriser l’organisation urgente des opérations électorales». Enfin, la Céni a évoqué d’autres problèmes extérieurs qui nécessitent que les principaux intervenants au processus électoral se prononcent très clairement afin que des options responsables soient levées. C’est notamment la question du financement des élections par la communauté internationale.

Par L.C