Dans une déclaration faite hier lundi 4 Mai 2015, la coalition Agir pour des Elections Transparentes et Apaisées (AETA) en RDC, la Nouvelle Société Civile du Congo (NSCC) et l’Institut de Recherche en Droits Humains (IRDH) sont profondément inquiets par la violation systématique des droits fondamentaux de la population civile burundaise et de ses implications sur la République démocratique du Congo.
En effet, depuis le 23 avril 2015, à l’annonce de la candidature pour un troisième mandat du président Pierre NKurunziza, en violation des Accords de paix d’Arusha, la population du Burundi proteste pacifiquement.
De cette prise de position populaire, il s’ensuit une répression sanglante qui pousse des milliers de civils à fuir vers la province congolaise du Sud-Kivu. » Cette situation préoccupe profondément la société civile congolaise, car elle constitue un précédent fâcheux pour la paix et la démocratie dans la région des Grands Lacs et la RDC en particulier « , notent les signataires.
Les ONG congolaises réitèrent leur interpellation à la communauté internationale, se fondant sur la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH) qui considère que la méconnaissance et le mépris des droits humains conduisent souvent aux actes de barbarie qui révoltent la conscience de l’humanité et que l’avènement d’un monde où les humains sont libres de parler et de croire, libérés de la terreur, a été proclamé comme la plus haute aspiration de l’Homme.
Les ONG congolaises en appellent aux Nations Unies et à l’Union Africaine à prendre toutes les dispositions utiles, afin d’exiger au président Pierre Nkurunziza de respecter la DUDH et la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des peuples (CADHP), notamment la liberté d’expression de son opinion politique, le droit à l’information, la liberté de la presse et le droit à la manifestation pacifique.
Pierre Nkurunziza doit respecter les prescrits des Accords de paix d’Arusha qui lui accordent deux mandats non renouvelables consécutivement et rétablir le signal des chaines des radios fermées par son gouvernement et de protéger la population civile contre la violence de la milice de son parti et de la police burundaise.
En définitive, les ONG congolaises réitèrent leur appel aux associations africaines à dénoncer vigoureusement la répression de la société civile burundaise, afin que cette mauvaise pratique ne se transporte dans d’autres pays africains.
Les ONG congolaises signataires de cette déclaration sont entre autres, Ligue Nationale pour les Elections Transparentes, (LINELIT), Institut de Recherche en Droits Humains (IRDH), Nouvelle Société Civile du Congo (NSCC), Synergie des Femmes pour les Victimes des Violences Sexuelles (SFVS).
Par Godé Kalonji Mukendi