Violences sexuelles : 36 leaders traditionnels s’imprègnent des principes de lutte contre le fléau

Vendredi 29 avril 2016 - 14:32

Prévenir, décourager et dénoncer les violences sexuelles, tel est l’un des objectifs que poursuit la RDC dans le cadre de lutte contre ces pratiques néfastes.

 

Le Cercle Elaeïs de Gombe a servi de cadre, hier jeudi 28 avril, à une journée de sensibilisation des leaders traditionnels à la lutte contre les violences sexuelles organisée par le bureau du représentant personnel du chef de l’Etat.

 

Introduisant les différents intervenants, Mme Jeanine Mabunda, représentant personnel du chef de l’Etat en charge de lutte contre les violences sexuelles et le recrutement des enfants, a précisé que cette rencontre est organisée suite à une requête des chefs coutumiers. Ces derniers l’ont saisie, il y a trois semaines pour s’imprégner des principes qui visent à prévenir, décourager et dénoncer les violences faites aux femmes. Le chef de l’Etat, ayant donné son accord, le bureau de son représentant personnel en la matière est passé à l’action.

 

Représentante du Fonds des Nations unies pour la population, Mme Diene Keita a indiqué que cette activité s’inscrit dans le cadre du 4ème Programme de coopération entre la RDC et son organisme. Elle contribue à mettre en œuvre la stratégie globale de l’UNFPA pour l’implication des hommes et garçons comme acteurs-clés dans les efforts de prévention et réponse aux violences faites aux femmes.

 

Cette rencontre, a-t-elle poursuivi, constitue à échanger avec les leaders traditionnels sur des principes clés qui visent à prévenir, décourager et dénoncer les violences faites aux femmes. Les échanges ont contribué à l’élaboration d’un argumentaire traditionnel en vue de faire prendre conscience de la nécessité de changer de paradigme de penser du rôle de la femme , de ramener et garder sur le bon chemin ceux et celles qui utilisent des alibis traditionnels pour justifier des actes de violence à l’égard des femmes. Il s’agit d’un outil puissant à mettre à la disposition des communautés et des relais traditionnel en vue de l’élimination des violences faites aux femmes qui sont des atteintes aux droits humains, lesquelles rompent la quiétude des familles, fragilisent la santé des femmes, limitent a réalisation du potentiel des femmes pour le développement de la nation, et enfin, marquent négativement et dans la durée des enfants, témoins et victimes.

 

Me Césaire, Mme Cathérine, Me Pélagie, M. Matudila et Dr Mukendi ont successivement planché sur le fonctionnement du bureau du représentant personnel du chef de l’Etat en charge de lutte contre les violences sexuelles ; le genre et violences sexuelles : la loi sur les violences sexuelles; les pratiques culturelles; et, enfin, les méfaits des violences sexuelles.

 

Pour leur part, les chefs traditionnels ont émis le vœu de voir ce genre de formations s’organiser dans leurs juridictions coutumières.

Par VERON KONGO