Violences sexuelles : des professionnels congolais réfléchissent sur la normalisation du certificat médico-légal

Mercredi 29 juin 2016 - 14:40

Pour mieux gérer la problématique des violences sexuelles, il est nécessaire de normaliser les pratiques de documentation des preuves médicales et d’apporter plus de flexibilité aux professionnels congolais.

 

Médecins, avocats, -officiers de la Police, procureurs, juges, statisticiens, représentants de la Société civile, ONG, agences de l’Onu, diplomates et représentants du gouvernement congolais sont, du 28 au 29 juin 2016, en atelier sur le certificat médico-légal d’agression sexuelle. Et ce, avec l’appui technique e Physicians For Human Rights (PHR).

 

Présidant la cérémonie d’ouverture en présence de la ministre de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, le représentant personnel du chef de l’Etat en charge de lutte contre les violences sexuelles et le recrutement d’enfants, Mme Jeanine Mabunda, a réaffirmé la volonté de la RDC qui travaille de façon pratique pour combattre les violences faites à la femme.

 

Le certificat médico-légal étant obligatoire, Mme Jeanine Mabunda ose croire que les travaux de cet atelier vont contribuer à l’amélioration des preuves médicales en cas d’abus sexuels. Ce formulaire, a-t-elle rappelé, a été utilisé de manière expérimentale dans les deux provinces du Kivu. Et, avec les résultats satisfaisants, il y a lieu de l’étendre dans’ d’autres provinces, a-t-elle poursuivi.

 

Face aux efforts fournis ces trois dernières années dans le cadre de la lutte contre les violences sexuelles, e représentant personnel du chef de l’Etat a émis le souhait de voir les partenaires être les ambassadeurs de la RDC.

 

Auparavant, Mme Susannah Sirkin, director international policy et partnerships, avait rappelé qu’à travers le programme sur les violences sexuelles en zones de conflit, le PHR travaille depuis quatre ans en étroite collaboration avec des professionnel des secteurs qui répondent aux victimes des violences sexuelles.

 

En matière de documentation des crimes et de formation médico-légale de professionnels dans les zones de conflit, cette ONG s’appuie sur l’expertise développée pendant trente ans.

 

Quant au modèle de certificat médical d’agression sexuelle qui est en voie d’être normalisé, Mme Susannah Sirkin a indiqué qu’il a le pouvoir de changer à la fois la collecte et l’emploi de la documentation des cas de violences sexuelles.

 

DU SOUTIEN DES PARTENAIRES

Tout en félicitant PHR et le bureau du représentant personnel du chef de l’Etat pour leur noble tâche dans la lutte contre l’impunité pour les crimes de viols et de violences sexuelles dans es situations de conflit, le chargé de .fa diplomatie climatique et commerciale de l’ambassade de la Grande-Bretagne en RDC, Dominique Mukoma, qui lisait le mot de circonstance de l’ambassadeur, a fait savoir que la lutte contre es viols et violences sexuelles en zones de conflit constitue une priorité pour le Royaume-Uni. Car, outre les traumatismes physiques et psychologiques extrêmes subis par les survivants et les témoins1 les violences sexuelles peuvent engendrer et aggraver les divisions ethniques, sectaires et autres au sein des communautés.

Le représentant de l’ambassadeur des USA en RDC estime que le certificat médico-légal va renforcer la capacité de promouvoir la justice.

Par VERON KONGO