Yann Kwete, le culturiste urbain

Mardi 11 novembre 2014 - 11:50

Il a plusieurs casquettes et respecte tous ses engagements. Il est simple et parfois passe inaperçu. Lui, c’est Yann Kwete, le président de Culture+ Asbl. Il a des ambitions pour la jeu¬nesse rd-congolaise et souhaite le soutien du gouvernement pour qu’ils réalisent profes¬sionnellement et du¬rablement. « Toutes les disciplines ou les secteurs du pays ont quelque chose a amené à l’économie nationale. Le sport, le théâtre, le graffiti et autres peuvent aussi booster positive-ment notre économie », croit Yann Kwete. Actu¬ellement, il est respons¬able de programmation à la radio Kin-FM 98.9Mhz, Manager des artistes comme DJ Amaroula, Jose Hendrix Ndelo, et est Senior Account Ex¬ecutif Event & Activation Chez Pygma communica¬tion.

Parlez-nous de Culture +?
L’Asbl Culture+ a été créée en 2011 par le jeune rd-con¬golais Yann Kwete et a pour principale mission, d’utiliser la culture urbaine comme facteur de développement de la jeunesse rd-congolaise, concevoir et d’exécuter des projets afin de favoriser la pratique des arts et de la création en République Dé¬mocratique du Congo. Elle valorise aussi les différentes formes d’expressions telles que la musique, la peinture, la danse et les sports. Elle promeut les échanges cul¬turels entre les acteurs de la création rd-congolaise et internationale, et donne de la visibilité aux pratiques culturelles de la Rd-C.

En 3 ans d’existence, quelles sont vos réalisa¬tions ?
Bien sûr que l’Asbl a vu les jours en 2011, mais la mise en oeuvre de nos projets a commencé en 2013 avec Kin Jam Session et Kin-Graff. Et, aussi comme co-organisa¬teur dans des différents fes¬tivals urbains de la place.

Où trouvez-vous les fi¬nancements ?
Dans un environnement comme le nôtre, il n’est pas toujours évident d’avoir fac¬ilement des financements. Nous faisons en sorte que nos projets soient innova¬teurs dans notre société et qu’ils contribuent égale¬ment à l’épanouissement de la jeunesse dans différents domaines. Nous recourons toujours à des ambassades, des centres culturels, des entreprises privées et pub¬liques pour des subven¬tions.

Quel message transmet Culture + à l’opinion à travers ces événements ?
Le message principal est celui de la création. Cul¬ture+ croit et accompagne les jeunes qui évoquent les problématiques contempo¬raines en utilisant la culture urbaine.

Les difficultés. En con¬naissez-vous ?
Oui. Nous les vivrons et les surmontons.
Quelle est la place des mé¬dias dans vos activités ?
Les médias occupent une très grande place dans nos évènements. C’est grâce à eux que nous réussissions. Ils sont nos partenaires nu¬méro 1.

A quand la deuxième édi¬tion de Kin Graff ?
La deuxième édition est pré¬vue pour ce mois de décem¬bre 2014, soit du 1er au 6, à Kinshasa et du 8 au 11 décembre, à Brazzaville.

Qui constitue Culture + ?
Le comité de Culture+ est constitué de Nymilongo Kwete Yann comme Prési¬dent, d’eric Sabwe comme Vice-Président, de Sambayi Diba Joseph Secrétaire Gé¬nérale, d’Olivier Mukanya comme Trésorier, de Steve Nzita comme Trésorier-ad¬joint, de Guelord Bondonba comme Charge de la logistique, et de Samantha Malila comme Chargée de communication.

Selon vous, qu’est-ce qui à ce jour, handicape ou freine la culture rd-con¬golaise ?
Le manque d’une politique culturelle tue cette richesse rd-congolaise. Le ministère de la Culture et des Arts n’appuie pas vraiment les opérateurs culturels. Un deuxième élément est l’absence de l’unité entre opérateurs culturels et en¬tre jeunes. Nous sommes égoïstes et nous mourrons avec nos expertises.

Un message au gou¬vernement central de la Rd-Congo ?
Nous prions à notre gou¬vernement de reconnaître la place de culture urbaine au sein de notre société. Cette culture peut beau¬coup apporter sur le plan économique, artistique et touristique.

Vos perspectives ?
Culture+ tient à devenir une structure de référence sur le plan d’organisation des événements de cultures ur¬baines en Afrique centrale et à travers toute l’Afrique. Incessamment, il mettra en place une vraie politique culturelle dans notre pays représentée par une aca¬démie de culture urbaine où les jeunes apprendront le management culturel, le design, le montage vi¬déo et autres. Ce temple d’enseignement soutiendra également les projets inno¬vateurs.
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cinardo kivuila