2016 DIALOGUE : LA CONFUSION CONTINUE

Jeudi 7 janvier 2016 - 08:18

On a commencé 2016, sans aucun signe de la tenue du dialogue inclusif à part l’Ordonnance présidentielle de sa convocation. La confusion est totale. On ne sait pas sur quel pied danser. Plus encore du côté de l’Udps qui, début décembre dernier, avait rejoint le camp des anti mené par la " Dynamique de l’Opposition " en rejetant l’idée même d’un dialogue avec Joseph Kabila.

Cette position s’est davantage radicalisée après la création de la plateforme "Front-citoyen-2016 " à la suite du forum de Gorée au Sénégal mi-décembre. Alors qu’auparavant, la " 10ème Rue" était favorable uniquement à un dialogue sous médiation internationale avec un Facilitateur désigné par le secrétaire général de l’Onu.
C’est ce dernier qui aurait la charge de convoquer ce forum. C’est visiblement cette dernière position que soutient à nouveau l’Udps à ce jour. En tout cas, c’est ce qu’a déclaré hier Jean Kabanda, Président Udps-Benelux et chef de délégation du parti aux négociations avec le camp présidentiel. Selon lui, l’Udps sera au dialogue.
Mais le parti attend la désignation par le secrétaire général de l’Onu du Facilitateur international. Il est étonné du temps long que prend cette opération et aurait voulu qu’il y ait des pressions diplomatiques pour que Ban Ki-moon agisse en mode d’urgence. Sans cette désignation du Facilitateur international, rien ne peut être fait.
C’est la raison pour laquelle le Comité provisoire ne peut être mis en œuvre. Ces propos de Jean Kabanda de l’Udps-Benelux en Belgique rejoignent mot à mot ceux de son chef à Kinshasa, le secrétaire général adjoint du parti Bruno Tshibala qui, lui, était optimiste sur la désignation du Facilitateur international par le secrétaire général de l’Onu, seule étape qui reste pour que le dialogue commence.

SON DISCORDANT DU COTE DE LA DYNAMIQUE
L’Udps ira au dialogue, a dit Tshibala. Son discordant du côté des autres acteurs regroupés dans la "Dynamique de l’Opposition ", au G-7, une bonne partie de la Société civile et les initiateurs de la plateforme dénommée " Front citoyen-2016 ". C’est la position qu’ils ont réaffirmée lors des consultations menées fin-décembre par les Pères-Evêques de la CENCO. Ils rejettent le dialogue " version-Kabila ".
Ils argumentent que le dialogue en soi est une bonne initiative car ce n’est pas mauvais de se retrouver au cours d’une même table pour un consensus. Mais ils exigent avant toute chose que le Président Kabila donne des assurances sur le respect des délais constitutionnels dans l’organisation des élections et qu’il fixe l’opinion sur l’avenir politique c’est-à-dire qu’il va promouvoir l’alternance en 2016, qu’il ne va pas tenter un troisième mandat.
Or, lors de son dernier message à la nation le 31 décembre, le chef de l’Etat n’a pas évoqué ces questions comme exigées par le front des antidialogues. Pas donc sûr que cela encourage les opposants réunis au sein de la Dynamique à venir au Dialogue. Ce qui pose tout de même la question d’inclusion de ce forum. Elle se poserait encore avec acuité si l’Udps n’était pas effectivement partie prenante. Même si certains dans le camp présidentiel estiment que le dialogue sera inclusif avec ou sans l’Udps, avec ou sans la "Dynamique de l’Opposition ", avec ou sans une certaine Société civile. KANDOLO M.