Goma - bancarisation: le syndicat national des écoles protestantes (SYNEP) déplore des retenues indues par les banques sur les salaires des enseignants 

Mercredi 5 juin 2019 - 18:38
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7sur7

Il y a encore quelques années partout en RDC les enseignants et autres fonctionnaires de l’Etat réclamaient la bancarisation de leurs primes et salaires mensuels, afin d’éviter certaines irrégularités décriées lors de la paie.

Mais aujourd’hui, la bancarisation devient un problème pour les enseignants de la ville de Goma en province du Nord-Kivu, selon le bureau provincial du syndicat national des écoles protestantes (SYNEP).

Ce mercredi 5 juin à Goma, le président provincial de ce syndicat Patient Rafiki a révélé à 7SUR7.CD que les banques affectées à la paie des enseignants par l’Etat congolais font des retenues de plus de 10 mille francs congolais sur les salaires des enseignants, contrairement au montant de 3.280 francs congolais selon l’accord entre l’Etat congolais et les banquiers.

Les banques citées dans cette affaire sont la Banque of Africa (BOA) mais aussi Access Bank. Ces deux institutions bancaires supporteraient plus de 3.000 enseignants, selon les estimations de la SYNEP.

« Il y a des personnes de mauvaise volonté, notamment certains gestionnaires des banques, qui voudraient faire échouer ce processus de bancarisation des salaires des agents de l’Etat, vu qu’ils ne respectent plus les accords signés. 
On avait dit qu’un enseignant qui touchera une somme supérieure à 92.000 francs, supportera lui-même les frais de tenue de compte qui sont de 3.280 FC, mais aujourd’hui les banquiers retiennent jusqu’à 9.000, 10.000, 12.000, voire 25.000 francs congolais, c’est inadmissible!», tempête Patient Rafiki.

Le SYNEP  projette déposer un mémorandum au gouvernorat de province le samedi prochain et menace aussi de mener d’autres actions comme  des manifestations contre ces banques si elles ne reviennent pas au bon sens en respectant l’accord signé avec le gouvernement.

Les autres syndicats revendiquent aussi la même chose, et tous, unis, comptent demander à ces banques de restituer l’argent retenu « illégalement.»

Glody Murhabazi/Correspondant à Goma