Le vaccin contre la maladie à virus Ebola sera élargi à une large cible et en priorité les femmes enceintes de plus de 3 mois, les petits enfants de moins de six mois, les personnes souffrants d’autres maladies ainsi qu’aux proches des cas confirmés.
L’information a été confirmée vendredi 21 juin par le docteur Justice N’Sio coordonnateur de la riposte contre Ebola à Butembo.
"Les premiers cibles sont les personnes qui ont été en contact avec la personne décédée d’Ebola, deuxièmes cibles, ce sont les contacts des contacts et puis les troisièmes cibles qu’on a ajouté, ce sont les femmes enceintes de plus de trois mois et les petits enfants jusqu’à six mois. On a aussi ajouté une autre ceinture autour du ménage de la personne décédée d’Ebola, donc à ce stade le vaccin ne sera pas donné à tout le monde venu de nulle part, on doit avoir les priorités." A martelé Justice N’Sio.
Celui-ci ajoute que les personnes souffrant des maladies chroniques seront aussi la priorité du vaccin, mais sous certaines conditions.
"Si la personne a le diabète mais qu’elle est en pleine crise on ne peut pas la vacciner, ou si elle a le VIH et qu’elle est en pleine crise, on ne peut pas te vacciner non plus. Mais si la personne ne pas en mauvais état, on la vaccine." A-t-il expliqué.
L’objectif d’élargissement de la cible du vaccin contre l’épidémie s’explique en comparaison des données scientifiques produites en Guinée et RDC (ndlr : jusque-là en RDC plus de 130 mille personnes ont déjà été vaccinées au Nord-Kivu et en Ituri, alors qu’en Guinée seulement 15 mille personnes environ avaient été vaccinées).
La compilation de ces données a prouvé que la riposte est beaucoup plus rapide quand le vaccin est donné aux cibles plus vulnérables et/ou proches des personnes décédées de cette fièvre hémorragique.
Signalons que depuis environ deux semaines l’équipe de riposte à Butembo organise la vaccination dite "par ring" autour des cas confirmés d’Ebola.
Glody Murhabazi depuis Goma.