Révision constitutionnelle : Éric Ngalula soutient la présidentielle à 2 tours et la double nationalité mais juge "inopportun" le projet de loi de Sesanga

Samedi 24 août 2019 - 18:55
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7SUR7.CD

Le député national Éric Ngalula Ilunga a réagi ce samedi 24 août 2019 au projet de loi déposé dans les deux chambres du Parlement par le parti politique Envol de son collègue Delly Sesanga. 

Du point de vue de la forme, l'élu de Lupatapata dans la province du Kasaï Oriental, a confié à 7SUR7.CD qu'il considère ledit projet de loi inopportun. 

"Je m'inscris en faux contre toute révision constitutionnelle au lendemain des élections alors que le pays vit encore quelques zones de turbulences. C'est inopportun", dit-il. 

En ce qui concerne le fond, cet élu de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social, "UDPS", reconnaît la pertinence de ce projet de loi portant révision de certaines dispositions de la Constitution.

Éric Ngalula Ilunga estime que l'élection présidentielle à deux tours accorde beaucoup de crédibilité au chef de l'État. 

"Cette idée est celle déjà partagée par le chef de l'État lors de son discours d'investiture qui prévoyait quelques réformes de la constitution", précise Ngalula Ilunga.

Concernant la double nationalité, l'élu de l'UDPS pense qu'à ce jour, plusieurs congolais qui étaient forcés à l'exil à cause de la répression du régime précédent, ont acquéri une deuxième nationalité par contrainte.

"Il y a donc lieu de penser à cette catégorie de congolais qui ont aussi beaucoup de choses à apporter pour la reconstruction du pays. Donc, à ce titre je rejoins cette demarche de Sesanga, à condition de ne pas précipiter les choses. Aujourd'hui, le peuple a d'abord besoin du changement surtout sur le social et l'éducation a l'instar de la gratuité de l'enseignement qui devient désormais un fait   réel", renchérit l'élu de Lupatapata. 

Éric Ngalula Ilunga conclut en affirmant que la révision de la Constitution est inopportune et estime qu'elle ne peut être faite au cours de deux premières années de gouvernance du président de la République.

Jephté Kitsita