Les habitants de Bunyatenge principalement les infirmiers et les enseignants dénoncent à nouveau les multiples exactions dont ils sont victimes de la part des groupes rebelles NDC-Rénové de Guidon et Maï-Maï Mazembe, très actifs dans le Sud-ouest du centre de Lubero (Nord-Kivu).
Dans une lettre écrite à la base de la MONUSCO/Bunyatenge et dont 7SUR7.CD a reçu une copie ce mercredi 28 août 2019, le personnel soignant œuvrant dans le Centre de santé d’Alimbongo indique que "depuis juin 2017, la milice NDC-R consomme ses médicaments sans pour autant payer".
"Nous plaidons auprès de vous afin de nous garantir une sécurité durable et nous venir en aide, parce que depuis l’existence de la NDC-R dans la contré, le coût estimatif des produits qu’ils (miliciens, ndlr) ont déjà consommé dans notre structure sanitaire et aux environs, est de 1550$", lit-on dans cette lettre.
Les enseignants de Mwanza/Bunyatenge eux, s’indignent contre la perdition totale des élèves suite aux affrontements récurrents des Maï-Maï du seigneur de guerre Guidon Mwisa contre ceux de la FPC et de Lafontaine voire les FDLR.
"Nous demandons à la MONUSCO de nous libérer de ces atrocités comme ce fut le cas pour les habitants des agglomérations de Kipese, Kagheri et Kasugho avant la rentrée scolaire du 02 septembre 2019", plaident-ils.
Il sied de rappeler que depuis l’installation des groupes rebelles dans plusieurs villages du territoire de Lubero, les habitants font aussi face au paiement mensuel d'un jeton de 1000fc, chacun. Ce, aux cotés des travaux forcés (salongo ndlr) exigés par les miliciens Maï-Maï à défaut de subir des coups de fouets.
Joël Kaseso depuis Butembo