Lutundula sur la gratuité de l'enseignement : "Il est plus réaliste de la mettre en œuvre par paliers. Il ne faut pas que ça se retourne contre le président"

Jeudi 3 octobre 2019 - 15:30
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Christophe Lutundula, un des cadres de la plateforme Ensemble pour le Changement de Moïse Katumbi, s'est exprimé sur la gratuité de l'enseignement de base prônée par le chef de l'État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Selon Lutundula, il est réaliste et rationnel de procéder par paliers.

"La gratuité de l’enseignement primaire est constitutionnelle. Elle ne se discute pas. Cependant, il est plus réaliste et rationnelle de la mettre en œuvre par paliers en dispensant les parents chaque année du payement d’une quotité des contributions obligatoires jusqu’à l’épuisement", a indiqué Christophe Lutundula.

Il ne faut pas que ça se retourne contre lui [le chef de l'État ndlr] poursuit-il, parce qu'on l'a fait avec précipitation. Notre budget prévisionnel est de 7 milliards, et le taux de réalisation des recettes habituel est de 60%.

Cependant, le président du parti politique Alliance des Démocrates pour le Progrès (ADP), salue la détermination du chef de l'État sur la mise en œuvre de la gratuité de l'enseignement de base. 

"Je suis de l'opposition, je fais une proposition. Pour le président, sa détermination, son engagement c'est un élément positif et il faut l'appliquer, il faut l'utiliser pour que ça réussisse. Si ça ne réussit pas, c'est lui qui va payer les frais", a dit Lutundula à 7SUR7.CD.

En outre, Christophe Lutundula propose une évaluation annuelle sur la mise en œuvre de la gratuité de l'enseignement base.

"Nous ne pouvons pas nous permettre de dire aux parents c'est gratuit, ce n'est pas faisable. Pour les parents, la gratuité signifie que l'enfant se réveille le matin, il prend ses effets il s'en va, il n'y a pas un cahier à payer. C'est ça la gratuité pour le commun de mortel", a martelé C. Lutundula.

Rappelons par ailleurs que plusieurs mouvements de grève s'observent à travers quelques villes de la République Démocratique du Congo notamment Kinshasa et Goma.

Certains enseignants exigent le réajustement de leurs salaires. À Kinshasa par exemple, les enseignants grévistes réclament un salaire qui varie entre 800 et 900 USD le mois.

Jephté Kitsita