RDC : Des ONG de droits de l'homme accusent le FCC de vouloir "torpiller les réformes de la CENI" en proposant A. Lumanu en remplacement de C. Nangaa

Samedi 19 octobre 2019 - 16:46
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7sur7

Dans un communiqué de presse conjoint parvenu à 7SUR7.CD ce samedi, l'Association Africaine  de défense des Droits de l'Homme (ASADHO), l'Institut de Recherche en Droits Humains (IRDH) et Justicia Asbl, dénoncent les manœuvres du Front Commun pour le Congo (FCC) visant à torpiller les réformes de la Commission Électorale Nationale et Indépendante (CENI), en proposant qu'elle ne soit composée que d'hommes politiques.

Selon ces ONG de défense des droits de l'homme, la plateforme de Joseph Kabila s'emploierait à user de son poids politique à l'Assemblée nationale, afin de torpiller les réformes visant à crédibiliser les élections à venir en RDC. 

"Il nous revient que le FCC exigerait que la CENI ne soit composée et dirigée que par les acteurs politiques, en fonction  des composantes identifiées au sein de l'hémicycle (FCC, CACH et opposition). Dans ces tractations en cours, le nom du professeur Adolphe Lumanu serait avancé en remplacement de Corneille Nangaa", lit-on dans ce communiqué.

La présence exclusive des acteurs politiques au sein de la CENI met à rude épreuve le principe de son indépendance et il se trouve même que ce soit le mal qui ronge le processus électoral amorcé depuis 2006, ajoutent l'ASADHO, l'IRDH et Justicia Asbl. 

En revanche, elles préconisent que la centrale électorale soit exclusivement composée des animateurs de la société civile ayant "fait preuve de maturité et qui ne soient pas corruptibles et influençables". 

Pour barrer route aux manœuvres du FCC, ces trois ONG préviennent qu'elles mobiliseront la population "contre ce projet qui vise la confiscation des élections et la prise en otage de l'avenir de toute la Nation par les politiciens au profit de leurs intérêts égoïstes ".

Par ailleurs, elles recommandent au peuple congolais de se préparer aux actions de grande envergure pour faire échouer toutes ces manœuvres. 

En outre, elles appellent les acteurs politiques à soutenir la démarche de la société civile visant à dépolitiser la CENI, tout en demandant aux partenaires libéraux de ne pas apporter une quelconque assistance à une centrale électorale "dépendante et composée d'hommes politiques".

Prince Mayiro