Le village Bunyatenge, situé dans territoire de Lubero, en province du Nord-Kivu, est actuellement assiégé par des centaines des Maï-Maï du groupe rebelle Ndume Defense of Congo/Rénové (NDC-R), alerte la société civile locale. Sur place, les paisibles civils sont sous leurs ordres, précise-t-elle.
Nduma Defense of Congo/Rénové, (NDC-R) est l’un des 130 groupes armés qui font la loi dans la partie Est (Nord-Kivu et Sud-Kivu) de la République Démocratique du Congo. Guidon Shirimwami est le responsable de cette milice qui est sous le mandat d’arrêt par la Cour Pénale Internationale (CPI).
"La situation de Bunyatenge reste sous les impositions, les tracasseries, les exactions, les menaces de la part des Maï-Maï NDC-Rénové. Les personnes les plus influentes sont les plus visées. Certaines d’entre-elles sont en train d’être arrêtées et fouettées à mort. Le gouvernement reste encore calme, ce qui fait que le NDC-R devienne aussi fort, identifiant les responsables des composantes de la société civile dans le but de les faire taire", a dénoncé à 7SUR7.CD ce jeudi 31 octobre 2019, un responsable de la structure citoyenne, sous anonymat.
La même source anonyme ajoute que ladite milice est, ces jours en réunion pour notamment, étudier les possibilités à pouvoir revoir à la hausse leur taxe illicite, payée mensuellement par les civils, qui ne peuvent qu'obéir au risque de subir des coups de fouets en cas de désobéissance.
Mardi 29 octobre dernier, un civil (32ans) a été exécuté par les Maï-Maï NDC-R à Musigha, un autre village situé à environ 39 Kilomètres au Sud-ouest de Bunyatenge. Ce, au motif de ne s'être pas acquitté du paiement de ladite taxe.
Très récemment, la milice NDC-R a, par l’entremise de son porte-parole, affirmé sa volonté de déposer les armes, en réponse à l’appel du chef de l'État Félix Antoine Tshisekedi, lui qui, ne cesse d'inviter les groupes armés à la reddition pour privilégier la pacification de l’Est de la RDC.
"Le gouverneur a annoncé que le gouvernement congolais voulait dialoguer avec les groupes armés locaux. On veut répondre à l’appel du chef de l'État. On veut participer à la reconstruction de la RDC après le dialogue. On avait pris les armes parce qu’on voulait se libérer des FDLR (une milice étrangère, Ndlr) qui nous tuaient, qui violaient nos mamans", avait déclaré Ngabo Kisuba Désiré, porte-parole des miliciens de Nduma Defense of Congo/Rénové.
Joël Kaseso, à Butembo