RDC : "Tant que nous réagirons de manière émotionnelle, la coalition FCC-CACH ne marchera jamais" (Tribune de T. Monsenepwo)

Dimanche 17 novembre 2019 - 12:47
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La montée de tension entre les deux familles politiques, laisse à penser que nous, en tant que leaders, sommes encore au stade où nous mettons en avant nos émotions en lieu et place de la raison. 

Car la raison, nous permettrait de comprendre qu’en tant que Bantou, nous sommes appelés à vivre un pouvoir de juxtaposition. 

Ce qui explique la réussite des gouvernements de coalition ou d’alliances que ce pays a connus. 

Pour mémoire, la première croissance économique positive depuis 1991, n’a été enregistrée que de 2003 à 2006, durant la transition 1+4. Puis ensuite, grâce à l’alliance AMP,  Palu et UDEMO, de 2006 à 2011. 

Aujourd’hui, nous avons une coalition de gestion du pays qui permet de reproduire en mieux ces avancées. Devrions nous donc sacrifier cela au profit des égos démesurés de certaines personnes qui pensent faire mal en brûlant drapeau, symboles des partis politiques et représentations du Président de la République ou du Président de la République honoraire ? 

En lieu et place de se lancer des diatribes, les leaders des deux camps en coalition devraient condamner sans émotions les militants des deux camps qui se livrent à ces gestes irresponsables. 
Mais en lieu et place, on assiste à « une rentrée dedans » d’un des leaders de CACH, et à une réponse du berger à la bergère du partenaire FCC.
 
Ne serrait-il pas plus sage de suivre la posture de l’autorité morale du FCC? Qui reste réellement un homme de paix? Et qui a su démontrer au monde que ne pas répondre à une insulte n’est pas preuve de faiblesse mais de grandeur ? 
Ou encore du leader du CACH? Le chef de l'État, qui croit en cette alliance ? 

Demain le peuple congolais ne nous jugera pas sur base de ces querelles inutiles, de qui grogne plus fort que l’autre ou de qui est meilleur pyromane.
Mais plus encore sur le résultat que notre gouvernance va apporter. 

Des réponses qu’on aura à donner à sa faim, à son insécurité, à sa scolarité, à sa santé et à son développement. Et ce bilan, nous aurons à le porter qu’on le veuille ou non, ensemble. FCC et CACH. 
Car on a accepté de gérer en coalition.

D’où l’importance de savoir que la polémique de qui est vrai président n’a pas lieu d’être. Car il faut être borné pour nier au Chef de l’Etat S.E. Félix Tshisekedi son statut de Président de la République Démocratique du Congo, avec toutes les prérogatives constitutionnelles y afférentes. 

Il faut être obtus d’esprit pour nier à S. E. Joseph Kabila son leadership sur la Majorité parlementaire et provinciale. Et ces deux grands hommes ont accepté de se mettre ensemble pour travailler à l’amélioration de la situation de notre pays. 

Aller à l’encontre de ce vœu, motivé seulement par un ego surdimensionné, est être ennemi de cette Nation. Car nous venons de loin et les risques de balkanisation et de la disparition de notre État ne sont pas encore écartés. 

Du côté du CACH et du FCC nous devrions nous concentrer à accompagner l’exécutif dans ses actions. En mettant à contribution nos énergies et intelligences pour que nous sortions ce peuple de la pauvreté. 

La raison nous pousse à ne réfléchir que sur ça. Si non, c’est le pays qui en pâtira. Et devant l’histoire, nous serons tous responsables de ce marasme, FCC et CACH. Et c’est à ce moment la que le pouvoir que nous nous chamaillons en longueur de journée aujourd’hui, sera ramassé par une troisième voix. 

Jean Thierry Monsenepwo/Président ligue des jeunes CCU Cadre de l’Alliance politique CCU et alliés