Nord-Kivu : Gaz lacrymogènes pour disperser une manifestation anti-MONUSCO à Beni

Samedi 23 novembre 2019 - 09:41
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7SUR7.CD

À Beni-ville, des habitants se sont encore soulevés ce samedi 23 novembre 2019, pour exiger le départ de la MONUSCO. Les manifestants décrient les tueries des civils par les ADF « sous l'œil impuissant » des casques bleus de l'ONU.

Les forces de l'ordre usent des bombes à gaz lacrymogène pour disperser les manifestants. Ces derniers ont barricadé les artères principales de la ville, bloquant ainsi la circulation aux usagers.

Les activités sont paralysées pour la quatrième journée. Ce, après le massacre des plusieurs civils au quartier Boikene, dans la commune Ruwenzori. Les portes des écoles, des magasins, des boutiques voire des banques sont fermées.

Nyonyi Bwanakawa, maire de Beni, appelle au calme. Il exhorte les habitants à formuler des recommandations dans un cahier de charge à pouvoir soumettre au gouverneur du Nord-Kivu, en séjour dans la région.

Des manifestants abordés par 7SUR7.CD au centre commercial de Matonge, conditionnent la reprise des activités par le départ « sans condition » des casques bleus de la MONUSCO qui, disent-ils, ont failli à leur mission.

Maintenant, les éléments de la police et de l'armée font la ronde de la ville pour notamment, contenir les manifestants qui veulent se rendre à la base de la MONUSCO située à Boikene. Jusqu'à la rédaction de cet article, des coups de feu se font encore attendre dans la ville de Beni.

Bantou Kapanza Son, à Beni