La tuberculose refait surface à la prison centrale de Mbuji-Mayi, quelques mois seulement après une campagne de dépistage menée en mai dernier.
Selon le ministre provincial de la Santé, près de 8 % de détenus de cet établissement pénitentiaire sont actuellement touchés par cette maladie infectieuse.
"Je confirme la présence de cas de tuberculose dans cette prison. Depuis le mois de mai, un dépistage de grande envergure y a été organisé dans le cadre d’un contrôle semestriel. Les résultats avaient révélé environ 8 % de détenus atteints de la tuberculose", a déclaré le ministre provincial de la Santé à la presse, jeudi 18 décembre 2025.
Le docteur Daniel Kazadi a exprimé son inquiétude face aux conditions de prise en charge qu’il juge insuffisantes. Il précise que les détenus malades continuent de partager les mêmes cellules que les autres prisonniers, ce qui accroît considérablement les risques de propagation.
"La principale difficulté réside dans l’insuffisance de la prise en charge. Au-delà de l’administration des médicaments, il est impératif de rompre la chaîne de transmission au sein de la prison. Malheureusement, les détenus dépistés positifs à la tuberculose restent dans les mêmes cellules que ceux qui ne sont pas atteints. C’est un véritable cercle vicieux", a-t-il déploré.
Toutefois, l’autorité sanitaire provinciale annonce que des dispositions sont actuellement à l’étude afin d’isoler les cas confirmés, dans le but de limiter la propagation de la maladie au sein de cette maison carcérale qui héberge à ce jour plus d’une centaine de détenus.
Kazadi Lukusa, à Mbuji-Mayi