Kinshasa : le pont N'djili sur le boulevard Lumumba menacé d'écroulement par une tête d'érosion 

Mercredi 4 décembre 2019 - 21:12
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Le pont jeté sur la rivière N'djili, le long du boulevard Lumumba, dans la partie Est de Kinshasa, risque de s'écrouler si rien n'est fait.

À la base, une grosse tête d'érosion qui s'est déclarée du côté Masina/Petro-congo, à la lisière de la chaussée, sur la bande qui mène au quartier Debonhome.

A en croire des habitués de cette artère, cette tête d'érosion, qui était naissante, s'est aggravée à la suite des fortes pluies qui s'abattent dans la capitale congolaise depuis le 25 novembre 2019. 

"Cette érosion a surtout progressé après les pluies du dimanche 1er décembre dans la soirée et celle du lundi 2 décembre dernier", a déclaré Georges B,  mécanicien dans un garage du coin. 

A la regarder de près, cette tête d'érosion, favorisée par la détérioration de la chaussée près du pont et par le délabrement d'un caniveau qui déverse les eaux de pluie sur la rivière N'djili, progresse à grand pas.

Ce qui suscite des inquiétudes tant du côté des passants que de celui des habitants du district de la Tshangu qui 
craignent que cette tête d'érosion ne puisse couper en deux cette route, l'unique d'ailleurs, qui permet d'accéder à l'aéroport international de N'djili.

"Cette érosion qui ronge le pont N'djili constitue un véritable danger pour le boulevard Lumumba.  Les autorités compétentes sont donc appelées à agir le plus  vite possible afin d'empêcher que le drame que l'on a connu sur la route de l'Université ne puisse se reproduire", a plaidé un observateur averti.

Le boulevard Lumumba  est l’unique voie qui relie le centre ville de Kinshasa à l’aéroport international de N'djili. C’est aussi la porte d’entrée des denrées alimentaires qui proviennent des provinces de Kwilu, Kwango et Maïndombe.

Il convient de rappeler que la ville de Kinshasa est victime de plusieurs dégâts depuis le début de cette saison pluvieuse, dont la coupure en deux de la route de l'Université et la mort de plus d'une quarantaine de personnes suite aux inondations et écroulement des maisons.

Selon les experts, ces dégâts sont favorisés,   entre autres, par des constructions anarchiques, le manque d'entretien des routes et l'absence de curage des caniveaux et rivières.

 Orly-Darel Ngiambukulu