RDC : Des femmes députées nationales demandent à la communauté internationale de ne pas rester silencieuse face au « génocide de Beni »

Mercredi 4 décembre 2019 - 20:45
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7sur7

 

Des députées nationales de la RDC, membres du Réseau des Femmes Parlementaires condamnent « avec la dernière énergie », les atrocités qui sont commises à Beni au Nord-Kivu, où une centaine des civils ont été égorgés par des présumés rebelles ADF en l'espace d'un mois.

Dans une déclaration datant du 3 décembre 2019, parvenue à la rédaction de 7SUR7.CD ce mercredi, ces élues dénoncent « la passivité » des forces de l’ordre et de défense. Une situation d’inaction qui les laisse, disent-elles, « perplexe et laisse entrevoir une certaine complicité ».

« C’est inacceptable qu’un génocide d’une telle ampleur se déroule sous les yeux impuissants de toutes ces forces armées à savoir les FARDC et la MONUSCO pourtant présentes en grand nombre sur le terrain d’atrocités », déplorent-elles.

À cet effet, elles fournissent un certain nombre des recommandations à la communauté internationale, au chef de l'État et au gouvernement congolais, ainsi qu’à la Mission des Nations-Unies en RDC, pour en venir à bout de cette situation qu’elles qualifient de « génocide ».

Parmi ces recommandations, la communauté internationale est appelée à ne pas rester silencieuse face à ce « génocide », car un silence risquerait selon elles, de paraître comme une « simplicité ». Ces députées demandent au chef de l'État congolais, en sa qualité de garant de la Nation, « de prendre des mesures idoines susceptibles de rétablir la paix dans un bref délai ».

Elles demandent toujours au président Félix Tshisekedi en sa qualité de commandant suprême de l’armée et de la politique nationale, « d’extirper les officiers qui se compromettent en violant leur serment de protéger les civils et leurs biens ». 

Elles suggèrent en outre, au gouvernement de s’impliquer et rendre disponibles les moyens aux FARDC afin qu'elles mettent un terme à cette insécurité, de s’impliquer pour dénicher les auteurs de ces atrocités et qu’ils soient déférés devant la justice. Elles invitent aussi la MONUSCO à jouer pleinement son rôle, celui de « protéger la population en lieu et place d’observer passivement les cadavres ».

Pour rappel, des manifestations de rejet de la présence des casques bleus de l’ONU se sont intensifiées ces dernières semaines dans plusieurs villes du pays. Le gouvernement congolais continue pour sa part, de réaffirmer sa collaboration avec ces forces qui ont pour mandat « le maintien de la paix en RDC ».

Jeff Kaleb et Glody Murhabazi