
La Communauté Nande de Kinshasa a, au cours d'un point de presse organisé ce mercredi 4 décembre 2019, fustigé les propos tenus par le secrétaire général adjoint des Nations-Unies aux opérations de maintien de la paix, sur les attaques contre les bases de la MONUSCO à Beni au Nord-Kivu, perpétrées par la population qui dénonçait les tueries des civils par des rebelles de l'ADF.
En effet, Jean-Pierre Lacroix avait déclaré que "ces attaques n'étaient pas spontanées, elles ont été planifiées et financées par des gens", sans toutefois citer ces derniers.
Et pour la Communauté Nande de Kinshasa, cette déclaration "d'un haut responsable des Nations-Unies", est un affront et une intimidation d'un peuple meurtri.
Cette communauté estime par ailleurs que Jean-Pierre Lacroix devait s'investir à identifier les planificateurs et les réseaux de financement de ceux qui tuent à Beni pendant 5 ans "au lieu de détourner l'attention sur des prétendus planificateurs des récentes manifestations qui expriment le ras-le-bol de la population face à la passivité et à l'inaction de la MONUSCO".
"La communauté Nande de Kinshasa dénonce, à travers ces propos de Monsieur Lacroix, l'hypocrisie de la Communauté Internationale qui se tait devant l'activisme et le terrorisme exercés par des groupes armés étrangers identifiés par rapport aux pays voisins, notamment ADF pour l'Ouganda et FDLR pour le Rwanda, qui tuent et massacrent les populations civiles innocentes dans leurs territoires d'origine", a déclaré Jérôme Paluku Kandu, président de l'Association Culturelle Nande.
En outre, la Communauté Nande dit constater une "indifférence coupable" de la MONUSCO face à la tragédie de Beni et réitère sa position prise le vendredi dernier, celle d'exiger le départ des casques bleus de l'ONU et affirme qu'elle milite pour le non maintien de son mandat en République Démocratique du Congo.
Jephté Kitsita